dimanche 22 mars 2009

HORAIRES DE LA GRANDE ET SAINTE SEMAINE

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samedi 21 mars 2009

3ème dimanche de Carême de la Vénération de la précieuse et vivifiante Croix.

"Réjouis-toi, bois de la Croix,
bois trois fois heureux et déifié,

lumière de ceux qui sont dans les ténèbres"


Homélie de Pater Panagiotis

Mes chers frères,
Le troisième Dimanche du Grand Carême est le Dimanche de la Vénération de la Sainte et vivifiante croix. Nous sommes à mi-chemin du Grand Carême et comme nous l'avons dit, le Grand Carême est un combat spirituel qui nous conduit aux jours saints de la Passion et de la Résurrection du Seigneur.
Il est normal que ceux qui vivent réellement le Carême puissent ressentir une certaine fatigue et de ce fait recherchent un peu de repos et de réconfort. C'est pourquoi aujourd'hui l'Église présente la Vénérable et Vivifiante Croix, afin que les fidèles se prosternent devant elle.
L'adoration de la Vénérable et Vivifiante Croix nous rappelle la Passion du Christ et ravive en nous l'espérance de la Résurrection.
Car comme le Christ, nous aussi nous passons de l'affliction de la croix à la joie de la Résurrection.
L'Évangile de ce jour , nous parle de la Croix du Christ et pour nous Chrétiens lorsque nous faisons référence à la croix du Seigneur, nous entendons par là tout ce qu'en d'autres termes nous appelons devoir, c'est à dire tout ce qu'il faut faire, tout ce que nous avons l'obligation de faire chaque fois que cela nous est demandé.
Or bien souvent la plupart d'entre nous n'est pas en accord avec cela et chacun pense à chaque occasion qu'il a autre chose à accomplir.
Les hommes, surtout à notre époque, ne pensent pas à leur devoir, et ne parlent que leurs droits. Le devoir consiste à donner, le droit prétend plutôt à recevoir.Un devoir ne peut pas être transgressé, un droit peut être abandonné.
Mais aujourd'hui, comme nous l'avons dit plus haut les hommes oublient leurs devoirs mais ils n'abandonnent pas leurs droits. C'est pourquoi le monde est sens dessus dessous, et il risque de manquer dans notre vie le respect, l'obéissance, la discipline et l'ordre. Les enfants n'obéissent pas à leurs parents, les élèves ne respectent pas leurs professeurs, les femmes ne suivent pas leurs maris et les hommes ne respectent pas leurs femmes. Tout cela se passe ainsi parce que les gens, ne pensent plus à leurs devoirs. Personne ne s'empresse de porter sa croix, c'est à dire de se conformer à la volonté et aux commandements de Dieu. 
Les hommes certes portent beaucoup de "croix" aujourd'hui, mais ils ne portent pas la croix du Christ Ceux qui ne veulent pas se conformer au devoir que dicte la volonté de Dieu sont pourtant asservis par d'autres volontés et se soumettent à d'autres devoirs qui rabaissent et humilient plutôt l'homme.
La croix est devenue le trône royal du Christ et constitue l'échelle par la quelle les fidèles montent au Ciel. Ceux qui ne veulent pas porter la croix du Seigneur, se chargent de beaucoup d'autres croix de ce monde qui, en substance, sont autant de jougs qui asservissent et réduisent les hommes à l'esclavage.
Le Christ dit à propos de sa croix qu'elle est un joug de probité, c'est à dire un joug qui ne fait pas honte, mais qui honore plutôt les hommes. Et lorsqu'il invite les hommes à porter sa croix, Il n'oblige personne "Celui qui veut venir vers moi, [...] qu'il me suive..." et "Venez à moi" nous dit-Il. "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués du poids de l'existence et moi, j'allégerai votre fardeau et vous donnerai le repos..."
La croix du Seigneur est en vérité croix et devoir à la fois, mais elle est plus légère que toute les croix de ce monde. Cependant le monde trompe les gens et leur fait croire
Ainsi les hommes se laissant prendre à ce discours, rejettent la croix du Christ et sans s'en rendre compte se chargent non seulement d'autres croix très lourdes, mais de surcroît sont déshonorantes et honteuses.
Certes la Croix du Christ a aussi son poids, et le devoir et la vertu ne sont pas sans peine, mais la Croix du Christ est une croix vénérable.
Certes le devoir et la vertu fatiguent au début mais ils apportent par la suite le repos et la joie à l'âme.
Les croix de ce monde ne semblent pas lourdes et toutes les jouissances que la vie offre aux hommes, prétendument hors de la vue de Dieu, paraissent douces au début, mais par la suite chacun peut se rendre compte du poids écrasant des croix de ce monde et goûter bien souvent le poison amer qui fait suite aux jouissances de la vie.
La croix du Seigneur nous conduit à la Résurrection et à la Vie.
Les croix de ce monde nous conduisent à la destruction et la mort.
Et même si la croix du Seigneur s'avère lourde, chaque chrétien ne la porte pas tout seul : la grâce divine l'aide, le conforte et le fortifie.
Lorsque le Seigneur montait vers le lieu de sa crucifixion et a fléchi sous le poids de la croix, il leur vient en aide. Et pour cette aide apportée par Simon, le Christ aide tous les fidèles. C'est pour cela que l'évangéliste Jean écrit que les commandements du Christ "ne sont pas lourds" Il ne veut pas dire qu'ils n'ont pas leur poids, ni que la vertu et la sainteté sont choses faciles, mais que c'est le Christ, c'est la grâce divine qui vient en aide à chaque fidèle qui combat pour la sainteté et pour son salut.
Ceux qui se laissent tromper et portent la croix du monde ne bénéficient d'aucune aide, ils n'ont pas la grâce divine, seuls et isolés, ils se battent et voient en haut le Ciel fermé et la terre sèche et assoiffée. 
mes chers frères !
La parole concernant la croix est importante et contient un sens profond. Tous ne peuvent la porter car tous ne sont ni disposés ni empressés à la porter. Mais nous, fidèles, avec la grâce de Dieu, non seulement nous portons la Croix du Seigneur mais nous recevons également la Parole de Dieu !
Nous nous prosternons aujourd'hui devant la vénarable croix et demandons dans notre combat spirituel du Grand Carême la force du Christ qui a porté sa croix et est mort sur celle-ci, pour arriver à la Résurrection.
Puissions-nous, nous aussi, parcourir la même route que le Christ pour parvenir au terme glorieux de la Résurrection
Amen.

samedi 14 mars 2009

DIMANCHE de GREGOIRE PALAMAS

« Puisque le Fils de Dieu, dans son incomparable amour pour les hommes, ne s’est pas borné à unir son Hypostase divine à notre nature, en endossant un corps animé et une âme douée d’intelligence, pour apparaître sur terre et vivre avec les hommes, mais puisqu’il s’unit, ô miracle d’une incomparable surabondance, aux hypostases humaines elles-mêmes, en se confondant lui-même avec chacun des fidèles par la communion à son saint Corps, puisqu’il devient un seul corps avec nous et fait de nous un temple de la Divinité tout entière, car dans le Corps même du Christ habite corporellement toute la plénitude de la Divinité, comment n’illuminerait-il pas ceux qui communient dignement au rayon divin de son Corps qui est en nous, en éclairant leur âme comme il illumina les corps mêmes des disciples sur le Thabor ? Car alors ce corps, source de la lumière de la grâce, n’était pas encore uni à nos corps : il illuminait du dehors ceux qui en approchaient dignement et envoyaient l’illumination à l’âme par l’intermédiaire des yeux sensibles ; mais aujourd’hui, puisqu’il est confondu avec nous et existe en nous, il illumine l’âme justement de l’intérieur » (trad. J. Meyendorff, Triades 1, 3, 38).




Évangile : Marc 2, 1-12 (le paralytique)
"En ce temps-là, Jésus rentra à Capernaüm quelques jours après la guérison d’un lépreux. On apprit qu’Il était chez lui, et l’on s’y rassembla en si grand nombre qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte ; et Jésus leur disait la Parole. On vint lui amener un paralytique...."


Homélie de Pater Panagiotis
"Le paralytique dont il est question dans le passage de l'Évangile d'aujourd'hui, mort-vivant cloué sur son lit de douleur n'avait plus aucun espoir de guérison.
Or voici que, dans l'état de détresse où il se trouvait, jaillit soudain l'espoir : il apprit l'arrivée de Jésus à Capernaüm. Il demanda alors à cinq personnes qui lui étaient proches et dévouées de le conduire devant Jésus.
Lorsque Jésus vit le paralytique au corps squelettique, aux yeux pleins de désespoir et au teint jaune, il fut ému de compassion. Avec la puissance de sa parole miraculeuse, le Seigneur, après lui avoir pardonné ses péchés, lui ordonna : "Lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison". Aussitôt son corps paralysé reprit vie et force et il se leva, prit son lit sur son épaule, et traversa la foule qui suivait la scène avec admiration.
C'est un fait réel que dans notre vie il y a beaucoup de douleur et de tristesse. La terre entière est un lieu de lamentations ; les moments de joie et de bonheur ne sont pas très nombreux et passent très vite. La douleur est notre compagne de tous les jours si l'on peut dire. Petits et grands nous souffrons. Il n'existe aucun homme sur terre qui n'ait pas souffert ou qui ne souffrira pas. Certains sont cloués dans un lit d'hôpital, d'autres vivent méprisés dans un pauvre taudis, des vieux sont oubliés dans des hospices, des familles pauvres ne disposent pas du nécessaire pour vivre, des prisonniers sont oubliés pas leurs parents et leurs amis. Des femmes veuves se retrouvent sans aucun secours avec leurs enfants orphelins. Des mères ont leurs enfants malades, des épouses sont au chevet de leur conjoint, et beaucoup d'autres encore sont plongés dans l'affliction et la douleur. Ils adressent à Dieu cette anxieuse question "Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"

L'affliction dans notre vie provient de la chute. Cette chute, cette dégénérescence, cette dégradation, sont liées à notre nature humaine, dès lors que nous avons été créés avec des éléments matériels qui s'usent, se détériorent et se détruisent avec le temps.
Nous sommes nombreux à nous demander pourquoi Dieu permet tant de misère dans le monde, l'affliction, les souffrances, la mort des petits enfants, les malheurs, les séismes, les inondations, les incendies, les épidémies et tant d'autres choses redoutables...

Voici la réponse :
- D'abord, Dieu permet le mal mais Dieu n'est pas l'auteur des souffrances et des afflictions de l'humanité.
Dans le jardin d'Eden, l'homme ne connaissait pas le mal. Les afflictions et les douleurs n'existaient pas, tout comme elles n'existeront pas dans l'éternité pour ceux qui croiront et suivront Le Christ. Le Seigneur ne dit-Il pas dans Apocalypse 21.4 " Est-ce que je désire que le méchant meure ? N'est-ce pas plutôt qu'il change de conduite et qu'il vive ?"

- Dieu, cependant, utilise toujours nos douleurs et nos afflictions dans un certain but, en voici sept exemples tirés des saintes Ecritures :
1. Dieu utilise notre souffrance comme moyen pour obtenir de nous le repentir comme pour le Fils prodigue et comme il est dit dans Esaïe 26-16 :"Seigneur, ils t'ont cherché quand ils étaient dans la détresse, ils se sont répandus en prières quand tu les as châtiés"
2. Dieu utilise notre souffrance comme moyen de purification et de sanctification et l'Apôtre dans Hébreux 12;11 nous rappelle : "Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice."
3. Le Seigneur utilise notre souffrance également pour nous préserver des chutes insupportables ( arrogance, égoïsme...) et comme c'est le cas pour Paul qui témoigne dans 2 Corinthiens 11:12
"Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir."

4. Le Seigneur utilise aussi notre souffrance pour mettre notre foi à l'épreuve comme ce fut le cas pour Job.

5. Le Seigneur utilise notre souffrance pour éprouver notre patience selon les préceptes de St Paul dans Hébreux 12;5-9 :" Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?"
6. Il se peut également que le Seigneur manifeste sa gloire dans notre souffrance comme dans le récit de la résurrection de Lazare (Jean 11:3)"Les soeurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n’est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle."
7. Le Seigneur utilise enfin notre souffrance pour que nous soyons consolés et afin que nous puissions consoler les autres.St Paul nous le dit dans 2 Corinthiens 1;4 :" Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!"
Mes frères lorsque Dieu permet les afflictions dont nous pouvons être l'objet, il les utilise toujours dans un but, comme nous l'avons vu dans le verset cité plus haut : faire de nous des participants à ses bénédictions et à sa gloire. De même nous devons croire que ce que permet Dieu, oeuvre pour notre bien conformément à sa parole.
Les soupirs et les afflictions dont nous sommes l'objet dans la présente vie sont atténués par l'évènement car "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." comme il est dit dans romains 8;28.
Donc, quoi que ce soit que Dieu permette qui se produise au cours de notre vie, aussi incompréhensible que cela puisse nous pâraître, rappelons-nous que Dieu ne cesse jamais de nous manifester sa miséricorde infinie.
Amen.

dimanche 8 mars 2009

DIMANCHE DU TRIOMPHE DE L'ORTHODOXIE


Homélie de Pater Panagiotis

Mes chers frères,
Le premier Dimanche du Grand Carême est consacré à l'Orthodoxie. A la victoire et au triomphe de la juste foi contre les hérésies.
L’Église a deux ennemis. L’un est extérieur et l’autre est extérieur. L’ennemi extérieur c’est l’idolâtrie, l’ennemi intérieur est l’hérésie. L’Église a beaucoup souffert de ces deux ennemi et en souffre toujours, car il y a encore des idolâtres et des hérétiques.
Une hérésie qui ravagea L’Église pendant plus d’un siècle fut l’iconoclasme. C’est à dire le combat que livrèrent les hérétiques contre les icônes vers le 8ème siècle (726-843) Ils prétendaient que le fait d’avoir des icônes dans les églises et de les vénérer relevait de l’idolâtrie.
Ce mauvais enseignement amena un grand bouleversement au sein de L’Église et fut à l’origine de persécutions et de tortures à l’encontre de saints hommes qui luttèrent pour défendre la foi au péril de leur vie.
Ces hommes-là L’Église les considère comme des Confesseurs de la foi. Tels sont St Jean Damascène, Théodore Stoudite, et bien d’autres. Avec zèle et opiniâtreté ils défendirent la foi de L’Église au sujet des icônes jusqu’à la victoire finale de l’Orthodoxie en 843. Les saintes images retrouvèrent dès lors leur place dans L’Église
Et le peuple fidèle se prosterne devant elles non pas pour les adorer, car l’adoration n’appartient qu’à Dieu. Nous n’adorons pas les icônes, nous nous prosternons devant elles pour les personnes qu’elles représentent, celles du Christ, de la Sainte Vierge et de outs les saints. St Jean Damascène les qualifie également de « livres des illettrés ».
St Basile le Grand a dit que « l’honneur que l’on rend à l’icône n’est pas pour l’image elle-même mais s’adresse à l’archétype, c'est-à-dire au Christ. »
Les icones ne sont pas des peintures ni des photographies mais des objets sacrés qui ont été établis conformément à la Tradition de notre Église pour le culte divin des chrétiens. Elles sont le « livre de la foi toujours ouvert sous les yeux des illettrés et des des instruits. Elles nous révèlent toue la vie du Christ sur la terre, la vie de la Toute Sainte, elles représentent l’ascèse et la vie de tous les saints.
En peu de mots c’est cela la juste foi de L’Église au sujet des icônes, et c’est le triomphe de cette foi et c’est le triomphe de cette foi que nous fêtons aujourd’hui. C’est pourquoi ce jour est appelé le Dimanche de l’Orthodoxie.
Mémoire éternelle pour les dignes et invincibles combattants et martyrs de notre foi, qui, pour l’Orthodoxie, ont renoncé aux choses agréables du monde, et avec joie se sont sacrifiés pour elle.
Aujourd’hui où L’Église est diffamée et durement calomniée, sa force et sa substance contestées par beaucoup il est bon de parler de sa fondation et de sa marche dans le monde, pour voir et comprendre à travers l’histoire, que L’Église n’est pas une construction humaine mais une fondation divine, un système avec à sa tête le Christ, dont le but est de sauver l’homme et de la conduire « de la servitude de la corruption à la liberté de la gloire de Dieu » (Rom. 8-21)
Il y a deux mille ans, lors de sa fondation, L’Église était composée d’un petit groupe d’hommes illettrés (actes 4-13) ayant comme chef un inconnu, charpentier de son métier (nous parlons ici du Christ en tant qu’homme) sans diplômes, sans argent, sans protecteurs ? Ces hommes malgré leur petit nombre entreprirent de « renouveler » le monde et de guider les hommes vers la nouvelle vie avec la grâce de Dieu. Ils n’étaient que douze et leurs ennemis étaient des millions. Pauvres, nus et illettrés étaient les Apôtres, alors que leurs adversaires étaient riches, forts et instruits. Et pourtant, du fond de leur faiblesse et de leur pauvreté a germé la force et la gloire.
Après la descente du Saint Esprit (à la Pentecôte) L’Église reçoit la bénédiction de Dieu et déploie se ailes dans le monde entier.
Prêcheurs et évangélistes se dispersent à travers le monde afin de transmettre la lumière de la Vérité et de l’Amour. Paul en Europe, Pierre en Judée et en Asie, André au Pont-Euxin (la mer Noire), Thomas en Perse, Matthias en Éthiopie. Plus tard Grégoire en Arménie, Frumence en Abyssinie, Nina en Géorgie, Thomas en Inde Syméon Stylite en Arabie, Cyrille et Méthode chez les Slaves, Boniface chez les Allemands. Ils prêchèrent l’Evangile partout, dans des pays de sauvages et d’idolâtres.
Dans sa mission sacerdotale, L’Église a été confrontée au x forces des ténèbres. Après les premières persécutions qui ont coloré la terre du sang des saints martyrs, vinrent les guerres intérieures es hérésies qui ont déchiré « la tunique » de l’unité de L’Église.
L’égoïsme satanique et les passions humaines divisèrent les frères chrétiens et provoquèrent des orages spirituels au sein de L’Église du Christ. Plus tard le fanatisme matériel et la haine anti ecclésiastique, la divinisation de la technologie et des forces humaines ces dernières années, ont combattu L’Église avec des méthodes hypocrites dans le but de la dévaster et de la faire disparaître.

Nous en arrivons maintenant à l’époque d’aujourd’hui qui est celle de la liberté, de la démocratie, du progrès et des droits de l’homme. En ce qui concerne L’Église rien n’a changé. Tantôt ouvertement tantôt sournoisement elle est persécutée dans le seul but de la rayer de la vie de l’homme. Mais ses ennemis ignorent que L’Église est dirigée par le Christ (Matth. 16-18)
Mes frères, le triomphe de l’Orthodoxie de ce jour nous rappelle aussi le devoir de tous les orthodoxes envers L’Église. Nous devons mettre tout en œuvre pour la transmission de la juste foi et l’observance de l’unité avec laquelle le Saint Esprit nous a unis par le lien de la paix (Eph.) ayons une vie vertueuse comme les défenseurs de l’Orthodoxie que nous honorons aujourd’hui. Faisons notre devoir auprès de nos frères qui veulent connaître la lumière de l’Orthodoxie. L’Apôtre Philippe lorsqu’il découvrit le Christ s’empressa d’appeler les autres. Faisons-en de même nous aussi.
La lumière de l’Orthodoxie doit briller dans le monde entier. L’Orthodoxie est notre héritage sacré et nous devons le proclamer au monde entier. Cette lumière divine pour laquelle nos Pères ont lutté pour la conserver toujours brillante, transmettons-la à nos frères dans , et hors de L’Église. Ne les privons pas de cette grande espérance.
Amen

lundi 2 mars 2009

horaires des offices mars et avril 2009

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GRAND CANON DE ST ANDRÉ DE CRÈTE ( 1)

Pour obtenir une traduction anonyme (une des meilleures parues) publiée en 1979 sous l’égide la Fraternité orthodoxe, préfacée par Mgr Pierre L’Huillier, évêque de Chersonèse, et introduite par le P. André Fyrillas, qui était alors professeur de patrologie à l’Institut Saint-Serge cliquez sur le lien ci-dessous :




vous pourrez ensuite l'imprimer...

dimanche 1 mars 2009

Dimanche de l'expulsion d'Adam du Paradis, de la Tyrophagie (dernier jour des laitages) et du Pardon...



    Dimanche du Pardon
    Evangile selon Saint Matthieu (6: 14-21)
    "Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes,
    votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous; 
    mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes,
     votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes." 
Καλή Σαρακοστή!


Homélie de Pater Panagiotis
 
Le jeûne véritable


"Le Saint Grand Carême dans lequel nous entrons à partir de demain est une période d'exercice spirituel pendant laquelle nous sommes invités à vaincre nos passions et nous préparer par la prière et le jeûne, le repentir et l'exercice des vertus afin de recevoir en beauté les Saintes Souffrances de Notre Seigneur. Le but de chaque croyant au cours de cette période est la purification de l'âme  et du corps.
Aujourd'hui, beaucoup de gens jeûnent. Mais ils ne jeûnent pas comme l'Église nous le recommande mais selon leur volonté. Certains jeûnent pour garder leur silhouette, d'autres pour des des raisons thérapeutiques, d'autres encore sur ordre du médecin.
Ce jeûne est "égocentrique" si l'on peut dire, il n'est pas spirituel et ne se limite qu'à l'estomac pour des raisons corporelles. il ne s'étend pas aux yeux, à la langue, à l'ouïe, ni à tous les autres sens. A cette sorte de jeûne, il manque l'humilité et la philanthropie. Leur mobile est l'infatuation, la satisfaction de l'image que l'on a de soi, l'égocentrisme.
Pour notre Église, le jeûne n'est pas seulement la privation des aliments, mais il concerne l'homme tout entier. ce qui veut dire faire abstinence des aliments, mais aussi de nos méchancetés, c'est à dire la purification du corps et de l'âme. Celui qui jeûne doit jeûner avec joie et non pas contraint et forcé, ni pour en faire la démonstration. Il faut également manger peu, ne pas consommer de mets variés mais d'une seule sorte.
Les mets gras et les spiritueux sont interdits. Sont autorisés uniquement les fruits frais et secs, les céréales, les pâtes fraîches, les légumes et les fruits de mer (calamars, crevettes, seiches...) et ceci est la côté corporel du jeûne. 
Le jeûne spirituel concerne l'âme, c'est à dire nos pensées et nos désirs.
"Je jeûne"  spirituellement signifie : je combats pour rompre avec mes passions, je m'efforce de purifier mon âme. Car à quoi sert-il de  : jeûner sur la nourriture si l'on nage dans la vase des plaisirs mondains ? Ne pas manger de viande et avec notre langue maudire les considérations de nos semblables ? Quelle valeur peut avoir un jeûne corporel, même s'il est épuisant, s'il n'est pas accompagné par le combat pour l'affranchissement de nos passions et de nos méchancetés?

Donc pour que notre jeûne soit complet il faut qu'il s'accompagne de vertus et en particulier des vertus de la prière et de la charité. Comme l'oiseau ne peut voler s'il est d&épourvu d'ailes, de même le jeûne qui ne copporte pas de prière et de charité ne peut nous élever vers Dieu.
Le jeûne n'est pas une affaire facile. C'est une difficile et dangereuse pente. C'est un chemin difficile avec beaucoup de pièges et de tentations. C'est un chemin tortueux comme nous dit l'Évangile, qui nous conduit au Royaume des Cieux. Sans le jeûne, l'homme devient une bête et vit sans aspirations et sans perspective. Et cela parce que  :

1. Le jeûne humilie le corps, c'est à dire adoucit les passions, calme les forces corporelles, décharge l'organisme de nombreuses toxines. Tandis que, au contraire, le fait de beaucoup manger et boire exalte les désirs et les passions charnelles. Comme un feu s'éteint si l'on ne l'alimente pas en bois, ainsi les forces corporelles et les passions tombent et se calment si elles ne sont pas renforcées par la nourriture du corps.

2. Le jeûne soigne l'âme et le corps. Au cours du jeûne, notre volonté se renforce, notre cerveau se purifie, nos sentiments s'adoucissent, notre âme se libère et s'illumine. Celui qui jeûne librement et avec plaisir, se sent léger , calme et heureux. Le jeûne  désintoxique l'organisme et contribue au fonctionnement harmonieux des organes du corps.

3. Le jeûne  aide à l'exercice des vertus. Il nous aide à avoir de la patience et une disposition pour la prière, la charité, pour l'étude de livres spirituels, pour un désir plus fort de notre salut, et nous pousse à nous tourner vers d'autres intérêts, spirituels, qui donnent du tonus à notre âme.

4. Le jeûne parvient à chasser et à vaincre le diable.
Athanase le Grand écrit en parlant du diable et sur la force du jeûne : Si celui qui souffre d'un esprit impur comprend et utilise le remède du jeûne , aussitôt l'esprit malin, oppressé, le quitte car il a peur du jeûne" D'ailleurs le Seigneur Lui-même, lorsqu'Il s'est trouvé face à un homme possédé du démon a dit " Cette sorte de démon ne sort que par la prière et le jeûne" ( Matthieu 17-21).
Aujourd'hui, la manière dont jeûne la plupart des gens est caractérisée par l'égocentrisme et la vanité, qui sont inutiles à l'âme.

 Nous voyons un peu partout différents centres d'amaigrissement ; des livres d'hygiène alimentaire se vendent en grande quantité ; quotidiennement à la télévision, dans les journaux et les magazines sont publiées diverses listes d'aliments de régime.
Mais personne n'ouvre les livres de l'Église pour étudier et mettre en application ses préceptes d'hygiène alimentaire, qui pourtant selon l'opinion d'un grand nombre de scientifiques sont les plus adéquates, les plus économiques et les plus efficaces au point de vue psychosomatique.
Le jeûne que nous conseille notre Église, n'est pas bénéfique uniquement au corps mais il est également bénéfique à l'âme et conduit l'homme vers Dieu . Amen."


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Notre prêtre

SAINTE CATHERINE

SAINTE CATHERINE
Notre Sainte Patronne

TROPAIRE DE SAINTE CATHERINE



Tropaire (ton 5) :

Chantons l'illustre épouse du Christ, Catherine, la protectrice du Sinaï, celle qui est pour nous refuge et secours ; elle fit taire en effet avec le glaive de l'Esprit brillamment les sophismes des impies; désormais, en martyre couronnée, pour tous elle implore la grande miséricorde.

Απολυτίκιο της Αγίας Αικατερίνης
Την πανεύφημον νύμφην Χριστού υμνήσωμεν,
Αικατερίναν την Θείαν και πολιούχον Σινά,
την βοήθειαν ημών και αντίληψιν ότι
εφήμωσε λαμπρώς τους κομψούς
των ασεβών τού Πνεύματος τή μαχαίρα,
και νυν ως μάρτυς στεφθείσα,
αιτείται πάσι το μέγα έλεος.

Kondakion (ton 2) :

En ce jour, amis des martyrs, formez un ch¦ur divin pour glorifier la très-sage Catherine; sur le stade elle a prêché le Christ, en effet, et foulé aux pieds le serpent, elle qui méprisa le savoir des rhéteurs.

+++

De tes vertus, comme rayons de soleil, tu as éclairé les philosophes incroyants. Comme pleine lune pour qui s'avance de nuit, tu dissipas les ténèbres de l'absence de Foi. La souveraine crut en Dieu grâce à toi, et tu confondis le tyran. Bienheureuse Catherine, comme épouse choisie, avec amour tu as rejoins, dans la chambre des Cieux, le Christ, ton époux resplendissant de beauté, et tu as reçu la couronne royale de Sa main. Puisqu'en Sa présence avec les Anges tu te tiens, intercède auprès de Lui pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

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