dimanche 26 avril 2009

DIMANCHE DE THOMAS

Mon Seigneur et mon Dieu !

Homélie de Père Panagiotis :
"SI JE NE VOIS PAS, JE NE CROIRAI PAS"

Il est naturel et humain qu'il y ait des gens qui reçoivent l'évènement de la Résurrection avec défiance et réserve. Même dans le cercle des douze Apôtres il en était déjà ainsi. Thomas, pour le croire, demanda à toucher de ses propres mains la marque des plaies causées par les clous et la lance sur le corps du Christ.
Lorsque l'homme a peu de foi, et que son assise spirituelle se trouve ébranlée, alors le corps cherche des preuves logiques dans le cadre des possibilités de ce monde et de la logique.
Beaucoup de gens aujourd'hui veulent contrôler et comprendre le thème de la foi en Dieu, par la logique et avec leurs sens. Ce qu'ils ne comprennent pas ils le rejettent, et n'acceptent uniquement que ce qu'ils comprennent.
Or la foi est quelque chose qui est au-dessus de la logique. "C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles." (Héb. 11.3) Celui qui veut la mesurer par la logique et avec ses sens n'y parviendra pas. Il lui arrivera ce qui est arrivé à Thomas qui ahuri par le combat intérieur de son âme disait " Si je ne vois pas je ne croirai pas"
Thomas n'était pas incroyant ni croyant sans preuve. Pour croire totalement il voulait pouvoir le confirmer avec ses sens. Ainsi la plupart de ceux qui affirment ne pas croire, en substance ne sont pas des incroyants. Simplement, ils sont faibles spirituellement et ne peuvent pas lutter contre les forces obscures de ce monde qui sont opposées à la foi chrétienne.
Dans les discussions personnelles avec les gens de cette catégorie, sur des sujets concernant la foi, on constate que l'incrédulité est chez eux un problème intérieur. Ils veulent croire, mais ils ne le peuvent pas car il leur manque la vertu qu'on appelle l'humilité et qui conduit à Dieu. Lorsque débute la discussion sur la foi, aussitôt ils détournent le sujet de la conversation et orientent la discussion sur les différentes faiblesses et fautes des chrétiens, clercs et laïcs. Ils ne peuvent pas séparer l'idée de l'homme, la foi de la personne. C’est ainsi qu'ils justifient leur incrédulité laquelle, est surtout due à d'autres causes qui sont les suivantes :

  1. Leur manque de connaissances sur les vérités religieuses.
Ils ne connaissent pas les choses essentielles sur l'Eglise et sur Dieu. Ils ne lisent jamais la Bible ni d'autres livres qui traitent de religion. Ils connaissent peu de choses : simplement ce qu'ils ont appris à l'école, ou de leur mère ou de leur grand-mère, dans leur enfance. Et cependant ils veulent avoir la parole au sujet de la foi. Est-il possible à l'avocat de parler correctement de sujets de médecine? Ou au philologue de traiter de traiter d'architecture ? Ou encore au mécanicien de traiter de mathématiques ? Et ainsi de suite... ? Malgré tout cela, parce que la théologie concerne tous les gens de toutes professions, elle donne la possibilité à tous de s'exprimer. Mais cela constitue une faute d'entamer des discussions sur des thèmes qu'on ne connait pas, sur des sujets sur lesquels on n'est pas informé.


2. Le « demi savoir ».

Peu de science éloigne de Dieu. Beaucoup de science rapproche l’homme de Dieu. La science aide la foi, elle ne la rejette pas. C’est ce que proclament les sommités scientifiques, les sages, les chercheurs qui, dans leurs recherches, ont vu la main et la sagesse de Dieu, et ont écrit ensuite avec certitude, comme Einstein, qu’ils n’avaient jamais rien trouvé dans la science qu’il puisse opposer à la foi. Les scientifiques athées n’en sont pas arrivés à l’athéisme par la science mais ils ont voulu justifié leur athéisme en utilisant la science, et de ce fait présenter la science comme un athéisme.

3. Les soucis de la vie quotidienne :

La course pour se procurer le nécessaire à la vie, l’angoisse quotidienne du combat pour la vie, les problèmes du travail et de la famille, le mode de vie moderne avec ses nombreuses exigences, et tant d’autres occupations, ne laissent pas assez de temps à l’homme pour s’occuper de la foi et de Dieu. Les préoccupations de la vie ôtent toute disposition de l’âme au recueillement qui est un présupposé fondamental de la foi.
Le christianisme n’ignore pas les besoins matériels de l’homme, mais comme nous l’affirme le Seigneur Lui-même : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et ce dont vous avez besoin vous sera donné par la grâce de Dieu »

4. Les scandales du clergé :

Il est vrai que les fautes et les scandales des hommes d’Eglise ébranlent la foi des faibles et donnent l’occasion aux ennemis de l’Eglise de la calomnier et de la combattre davantage. Nous ne devons pas cependant relier les personnes à notre foi et à notre Eglise. Le Christ nous donne la réponse nette qui convient dans ce cas-là : « Faites tout ce qu’ils vous enseignent, mettez-le en pratique, mais n’agissez pas conformément à ce qu’ils font, car ce qu’ils enseignent ils ne le pratiquent pas »
C'est-à-dire que notre foi en Dieu ne doit pas dépendre des pratiques des autres hommes ou de leurs actes.

Mes frères,
Pour recevoir de Dieu le don de la foi, nous devons pouvoir assurer trois présupposés :
  1. Purifier notre âme de toute souillure de notre chair et de notre esprit par le mystère du repentir
  2. Prier pour le renforcement de notre pauvre foi
  3. Rechercher et étudier le plus possible afin de connaître ce que nous croyons
Thomas, pour vaincre la défiance face à l’évènement de la Résurrection du Seigneur, a lutté avec beaucoup de prières, de méditation, pendant une semaine entière avec lui-même, et après avoir été purifié intérieurement, et à ce moment-là seulement, le Christ l’a invité à venir le toucher de ses propres mains pour qu’il puisse voir les marques des clous sur son corps.
A l’appel du Christ et face à Lui, Thomas a pu enfin s’écrier :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
AMEN !

lundi 13 avril 2009

dimanche 12 avril 2009

DIMANCHE DES RAMEAUX



Homélie de Père Panagiotis

Comme aujourd’hui, premier jour de la semaine Sainte, Dimanche de Rameaux, le Seigneur, assis sur un ânon vient sans cortège ni parade dans la ville sainte de Jérusalem pour fêter Pâques avec ses disciples.La nouvelle s’est répandue très vite partout que c’est lui, le jésus qui a fait tant et tant de miracles, et qui, peu de jours auparavant, avait ressuscité Lazare, port de puis trois jours. C’est alors qu’une foule de gens sans aucune préparation ni organisation et avec un grand enthousiasme sort pour aller à sa rencontre, l’accueillir et l’acclamer comme libérateur et Roi d’Israël, comme le Messie qu’ils attendaient depuis tant de siècles.

Jamais Jérusalem n’avait connu un tel accueil aussi nombreux et unique dans sa magnificence. Par les acclamations du peuple et les ovations des enfants, la ville  était ébranlée nous dit le Saint Évangéliste. Avec les branches de laurier dans leurs mains ils criaient très fort : « Glorifié soit Celui qui vient envoyé par Dieu, ce Roi désiré d’Israël. Que les anges du Ciel les très haut le glorifient ! »

Cependant parmi la multitude de gens du peuple, des dizaines d’entre eux demeuraient insensibles aux manifestations spontanées de la foule ; non seulement ils n’étaient pas contents, mais avec le poison de la jalousie dans leur cœur, ils œuvraient avec méthode pour la condamnation de jésus par le même peuple qui maintenant l’acclamait. C’est pourquoi le Christ n’éprouve pas d’enthousiasme. Il voit derrière la gloire d’aujourd’hui l’abandon de demain et il entend après le « Hosanna ! » le « Crucifie-le ! » à venir.

Les personnes qui jouent un rôle dans la scène de l’Evangile de ce jour sont : le peuple, les Pharisiens, les Apôtres, les enfants et le Seigneur Lui-même.

 

Le peuple, voyant dans la personne du Christ le Messie d’Israël qui va ressusciter la race des Hébreux et rétablir le Royaume de David, l’accueille en grandes pompes d’autant plus que la dernière nouvelle concernant la résurrection de Lazare leur donne plus d’espérance dans leur vision des choses. C’est ainsi en effet qu’ils voulaient le Messie, fort, thaumaturge, dominateur, capable d’écraser la tyrannie romaine. Ils avaient mal compris la nature du Christ et lorsqu’ils ont vu que le Christ n’était pas celui qu’ils croyaient, leur enthousiasme s’est changé en colère et en indignation.

 

 Les scribes et les pharisiens ne se réjouissent pas avec le peuple. Ils sont bouleversés, terrorisés et redoutent l’influence du Christ sur le peuple. Ils suivent eux aussi le Christ avec la foule, mais pour l’espionner, afin d’établir des plans, avec pour but de le faire mourir. Et en effet ils réussissent en peu de temps à changer cette  impétueuse rivière de l’enthousiasme du peuple en une folie catastrophique et en colère sans bornes contre Jésus.

Les scribes et les pharisiens se sentent blessés dans leur amour propre mais ils sont puissants. Avec leur démagogie ils jouent leur jeu dans le dos du peuple. Ils le manipulent avec opportunité, le fanatisent avec habileté et profitent de sa simplicité pour faire aboutir leurs plans.

 

Les Apôtres sont ahuris. Ils voient et ne comprennent pas. Ils se réjouissent avec le peuple mais au fond ils ne savent pas pourquoi ils se réjouissent ni pourquoi ils acclament. En tant qu’Hébreux, ils ont eux aussi la vision du Christ Messie. Ils remarquent cependant que le Christ ne répond pas aux acclamations du peuple, mais qu’Il rentre dans la ville humblement, silencieusement et simplement. Auparavant, le Christ leur avait parlé de sa Passion à venir. Maintenant ils vivent sa gloire et sa magnificence. Que se passe-t-il donc ? se demandent-ils.

Les enfants innocents dans leur simplicité enfantine montent  et descendent des arbres, courent, crient fort « Hosanna au Fils de David ! » Le Christ  reçoit avec bonté l’hymne des enfants car il est spontané, dépourvu de ruse, sincère. Et justement devant cet authentique amour enfantin Il se réjouit  se délasse.

 

Le Christ, quant à Lui, revient enfin dans la ville, docile, clément, et doux. Il ne se réjouit pas et ne se vante pas de cet accueil grandiose et spontané qui lui a réservé le peuple plein d’enthousiasme ; au contraire il en est peiné.

Il voit arriver devant Lui la Passion et la Croix. Il est peiné par le changement soudain du peuple qui va survenir dans quelques heures. Il voit également et pleure la destruction à venir de la Ville Sainte, son déshonneur et les meurtres qui adviendront en conséquence du comportement coupable d’Israël vis-à-vis de son Sauveur. Et aujourd’hui le Christ vient invisiblement assister à la Divine Liturgie que nous célébrons. Il vient encore pour se crucifier et ressusciter. Il vient pour renouveler le Mystère de sa philanthropie et de notre salut. Particulièrement ces jours de la Grande et Sainte Semaine, nous allons vivre sa marche vers sa Passion et sa Résurrection, avec les saints offices, l’hymnologie de recueillement et avec les lectures d’inspiration divine des Evangiles. Toutes ces choses nous préparent et nous incitent à accueillir nous aussi notre Roi et Sauveur Jésus Christ, avec foi, dévotion et sincère repentir.

 

Comme à cette époque-là il existe aujourd’hui aussi des gens qui ont une attitude positive ou négative face au Fils de Dieu, Notre Seigneur jésus Christ. Et aujourd’hui il y a le peuple, il y a « la foule » comme le dit l’Évangéliste Jean. Ce sont des gens de la routine, pour ainsi dire, qui sont chrétiens parce qu’ils se sont retrouvés ainsi. Ils n’approfondissent pas en conscience et avec une foi pure les divins Mystères. En ces jours Saints ils iront à l’église, ils suivront même l’ πιτάφιος, ils assisteront à l’office de la Résurrection, avec le cierge à la main et ils chanteront le « Christos anesti ».

En même temps cependant ils peuvent être prêts, sans aucune difficulté, à calomnier et blasphémer contre l’Eglise. Ils peuvent être prêts à se laisser entraîner par des antéchrists démagogues, et passer du « Hosanna ! » au « Crucifie-le ! », peu de jours après le « Christos anesti » et à dire «  Si je ne te vois pas je ne te crois pas » ou bien « Je ne crois que ce que je vois »

Scribes et pharisiens sont les ennemis de l’Eglise du Christ qui sont tenaillés par la haine en voyant les églises se remplir de fidèles parmi lesquels des jeunes. Ce sont des ennemis du Christ qui quotidiennement tentent, en utilisant des méthodes diaboliques, de détourner la foi du peuple, d’en opérer le changement, dans l’indifférence ou la haine envers son Eglise.

Mais ils ne réussiront pas, même si quelquefois, pour peu de temps, il semble qu’ils aient réussi. Ils seront aveuglés par la lumière de la Résurrection et seront écrasés par la croix du Christ.

Bien heureusement, dans la foule instable, il y a aussi les élus de Dieu. Les véritables et consciencieux chrétiens que nous pouvons distinguer avec les yeux de notre âme, ces jours saints, mais aussi au cours de toute leur vie terrestre.

Prenons garde nous aussi mes frères, chacun de nous séparément, de ne pas nous laisser entraîner.

Faisons en sorte que la Grande et Sainte Semaine et la Résurrection du Seigneur constituent une étape dans notre vie spirituelle et un nouveau départ pour une vie riche de morale et de spiritualité.

dimanche 5 avril 2009

DIMANCHE DE SAINTE MARIE L'EGYPTIENNE

Illuminée par la grâce de la croix, tu te montras comme une brillante lumière du repentir dissipant les ténèbres des passions ô toute sainte ! 
 A Saint Zossime dans le désert, tu es apparue   comme un ange incarné
 Intercède auprès du Christ Notre Dieu, ô notre très sainte mère !




Homélie de Père Panagiotis

Une semaine avant l’arrivée triomphale dans Jérusalem, notre Église présente Jésus prédisant à ses disciples les souffrances qu’Il devait endurer pour le salut de l’humanité. Il voulait de ce fait les préparer psychologiquement afin de ne pas ébranler leur foi, lorsqu’ils le verraient suspendu sur la croix. Il leur annoncé à l’avance avec netteté et en détail tous les malheurs qui devaient lui arriver : son arrestation, les moqueries, les crachats, les humiliations, la crucifixion, l’inhumation mais aussi la Résurrection !

Mais les disciples ont mal compris ses paroles, croyant que leur maître serait glorifié en tant que roi de ce monde. Et chacun essayant d’évincer l’autre, s’empressa de demander la primauté, l’honneur et la gloire. Mais le Seigneur leur dit : « Celui qui veut se valorise parmi vous, qu’il soit votre serviteur. Et que celui qui veut être le premier qu’il soit l’esclave de tous ».

Nous voyons donc dans l’Evangile de ce jour que les disciples du Christ  ont eux aussi une vision mondaine de son royaume et non divine. C’est pourquoi ils demandent la primauté. Ainsi de cette façon ils expriment la foi de la nation hébraïque, qui attend son sauveur (et elle l’attend encore à ce jour) qui le délivrerait de la tyrannie des Romains et qu’il siègerait avec gloire sur le trône de David. Or le Christ exclut cette éventualité. Dans son royaume, il n’y aura pas de dominateurs, ni de chefs mais des serviteurs.

Pour Jésus, le pouvoir se trouve dans la diaconie, au service des autres, et l’honneur et la gloire dans l’humilité.

« Ceux que l’on considère comme les chefs des nations se comportent envers les peuples comme s’ils étaient les maîtres absolus de ceux-ci. Et ceux qui sont  investis de grandes dignités parmi les hommes font mauvais usage de leur pouvoir et les tyrannisent comme s’ils étaient leurs esclaves. Mais parmi vous, on ne doit pas constater une telle attitude égoïste ni un tel comportement » nous dit le Christ dans l’Evangile d’aujourd’hui.

Pour Dieu, grand et premier n’est pas celui qui brille de l’extérieur, avec des signes distinctifs de ses dignités et de la place qu’il occupe, mais celui qui est orné par la splendeur de la vertu.

Tous les saints et les justes de Dieu ont vécu comme des serviteurs au près des hommes. Ils n’ont pas recherché l’acquisition du pouvoir mondain mais ont combattu et peiné afin d’acquérir des dons spirituels ; et tous ceux que la Divine Providence avait élevés à des places d’honneur, n’en tiraient aucune fierté ; la force leur pouvoir, ils l’ont mise au service du peuple et ils se sont révélés plus humbles que leurs serviteurs et plus petits que leurs concitoyens.

Le mystère de la Divine économie c'est-à-dire l’Incarnation du Fils de Dieu fait homme, nous révèle la grandeur de son humilité et c’est un acte de diaconat au service de l’homme. Dieu Lui-même s’est humilié, a revêtu le corps humain pour sauver l’homme. Dans l’intervalle des trois ans d’action sur terre, le Seigneur a servi les hommes avec sa prédication et ses miracles, dans leurs besoins psychiques et corporels. « Il a traversé des régions et des pays, allant de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’emprise du diable… » (Actes 10 :38)

A la Cène mystique, voulant leur donner l’exemple de l’humilité, le Seigneur Lui-même a lavé les pieds des disciples. L’exemple du Christ fut suivi plus tard par les disciples, les Apôtres, de même que l’Église qui, au cours des siècles a servi et continue à servir lors des besoins spirituels et corporels des hommes.

Depuis l’époque des apôtres jusqu’à aujourd’hui, l’Église, telle une présence vivante du Christ dans le monde, continue à œuvrer pour le salut de hommes. Avec la Divine parole et les Divins Mystères, elle renforce, fortifie, et purifie les âmes. Avec l’amour effectif de la philanthropie, elle guérit les plaies de la douleur et du malheur des impotents, des abandonnés et des désespérés. Le sacrifice, l’offrande et l’amour déterminent le sens authentique et réel du Christianisme.

Beaucoup de chrétiens orthodoxes, avec des conceptions mondaines, comme au temps des Apôtres voudraient l’Église forte et puissante. Ils croient qu’une Église riche pourrait répondre aux besoins de l’époque et voyant l’Église orthodoxe faible et limitée en moyens, en sont ébranlés et perdent leur confiance. Mais ils ignorent que l’ Église c’est le Christ Lui-même et que la vie de l’ Église c’est la vie même du Christ. Jésus Christa régné lorsqu’Il s’est élevé au Golgotha. L’Église excelle lorsqu’elle est crucifiée, lorsqu’elle souffre. Ainsi le Christ devenait Roi du monde lorsqu’on l’insultait et qu’Il portait la couronne d’épines. Ainsi l’Église règne et conquiert les âmes des hommes lorsqu’elle se sacrifie et se mortifie.

Ces jours-ci nous allons vivre la marche pénible du martyre du Christ au Golgotha. Nous le verrons nu et ensanglanté comme le dernier des brigands. Mais nous ne serons pas ébranlés par son silence et sa faiblesse devant la violence et la méchanceté des hommes, car nous croyons que sa force réelle se trouve dans l’humilité et le sacrifice de l’amour.

L Église suit la route du Christ. C’est cette route que doit suivre chaque fidèle. La route du Golgotha nous révèle notre destination qui est la résurrection pour la vie éternelle. Ce qui implique un ferme renoncement à nos passions et nos faiblesses.

L’esprit d’arrogance et de force est contraire à l’esprit du Christianisme qui est un esprit de contrition. Dans l’Église du Christ il n’y pas de place pour l’orgueil, la violence, la tyrannie et la manie du pouvoir. Dans l’Église, les dons s’obtiennent par l’humilité et l’amour et non comme cela se passe dans le monde lorsque l’on donne les places et l’on accorde les dignités.

Le but de notre vie c’est la conquête de la vie éternelle. Pour que notre désir puisse se réaliser il nous suivre le chemin de Dieu, mettre en pratique son divin Evangile tout au long de notre vie.

Le « chemin » du Seigneur est en pente, plein de douleur et d’affliction, mais il nous conduit à la joie de la Résurrection Si nous voulons devenir grands et premiers aux yeux de Notre Seigneur, soyons d’abord les plus petits et les derniers.

Amen


vendredi 3 avril 2009

L'Hymne "akathiste"

[Photo+003.jpg]Le 26 juin 626 (pour d'autres le 29 VI) les Avars se présentent sous les murs de Constantinople.

C'est une horde de tribus, environ 80 000 hommes, venus d'Asie centrale, nomadisant et s'installant plus ou moins pacifiquement entre la Vistule et l'Oural, soumettant les Slaves. Ils ont des machines de siège et attendent l'aide des Perses du roi sassanide Chosroès II Parviz (le victorieux), ancien protégé de l'empereur Mavrikios le Cappadocien (Maurice), grâce à qui il reconquit le trône.
Après l'assassinat de Mavrikios avec ses fils par le centurion Phokas, Chosroès a menacé sans succès Constantinople en 608 , conquis Damas (613), pillé Jérusalem (614 où il brûla le Saint Sépulcre, massacra 60 000 habitants et s'empara de la Croix, la Lance et l'Eponge emportées à Ctésiphon sur la rive gauche du Tigre, en Mésopotamie, puis Alexandrie (616).
Les Avars attaquent par voie de terre, par l'ouest de la Polis.
Le chef de la défense est Constantin III Hiraklios, fils de l'empereur Hiraklios. Ce dernier, soldat courageux, sauveur de l'empire, craignant la mer dans sa vieillesse, est cantonné à Trapézous-Trébizonde. (c'est là qu'aboutit l'armée des Dix Mille avec Xénophon, au Vème s. av. JC.). Il établit une alliance avec les Khazars du Caucase et contient par le nord la menace persane.
Le patriarche Sergios 1er le Syrien, (qui avait désapprouvé les secondes noces, incestueuses, d'Hiraklios avec sa nièce Martine) dirige des processions avec l'Icône de la Théotokos ("accoucheuse de Dieu") et l'Icône achéiropoiétos (non faite de main-d'homme- selon la tradition) de Jésus-Christ. L'ostention de ces symboles se fera tout au long des remparts, galvanisant les Grecs, combattants et civils. Toute la nuit la procession va durer, chantant l'Akathistos hymnos. Cet hymne "akathiste" (durant lequel on ne s'assied pas) est depuis lors chanté le samedi de la 5ème semaine du Grand Carême dans toute les paroisses de l'Orthodoxie. C'est à cette cérémonie et à l'intercession de la Mère de Dieu que la piété populaire et l'église orthodoxe attribuèrent la levée du siège par les Avars, la première semaine d'août.
Ils repartirent vers le nord et le Danube, en Pannonie (parties de la Hongrie, Slavonie et Croatie actuelles). Ce peuple, soumis par Charlemagne (791/796) disparut de l'histoire après 827.

Sur mer, le 7 VIII 626 la flotte byzantine d'Hiraklios défit les flottilles perses puis slaves et libéra l'accès à la Polis.

Quatre ans plus tôt,(le 16 VII 622) en Arabie, Mahomet a fui la Mecque où il était persécuté, pour se réfugier dans une ville voisine, devenue "Medinas el Nabi" (Médine), la ville du Prophète: c'est l'Hégire, début de l'aire musulmane.
En 625, le roi Dagobert 1er, roi d'Austrasie, a fondé l'abbaye de Saint Denis.



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Tropaire (ton 5) :

Chantons l'illustre épouse du Christ, Catherine, la protectrice du Sinaï, celle qui est pour nous refuge et secours ; elle fit taire en effet avec le glaive de l'Esprit brillamment les sophismes des impies; désormais, en martyre couronnée, pour tous elle implore la grande miséricorde.

Απολυτίκιο της Αγίας Αικατερίνης
Την πανεύφημον νύμφην Χριστού υμνήσωμεν,
Αικατερίναν την Θείαν και πολιούχον Σινά,
την βοήθειαν ημών και αντίληψιν ότι
εφήμωσε λαμπρώς τους κομψούς
των ασεβών τού Πνεύματος τή μαχαίρα,
και νυν ως μάρτυς στεφθείσα,
αιτείται πάσι το μέγα έλεος.

Kondakion (ton 2) :

En ce jour, amis des martyrs, formez un ch¦ur divin pour glorifier la très-sage Catherine; sur le stade elle a prêché le Christ, en effet, et foulé aux pieds le serpent, elle qui méprisa le savoir des rhéteurs.

+++

De tes vertus, comme rayons de soleil, tu as éclairé les philosophes incroyants. Comme pleine lune pour qui s'avance de nuit, tu dissipas les ténèbres de l'absence de Foi. La souveraine crut en Dieu grâce à toi, et tu confondis le tyran. Bienheureuse Catherine, comme épouse choisie, avec amour tu as rejoins, dans la chambre des Cieux, le Christ, ton époux resplendissant de beauté, et tu as reçu la couronne royale de Sa main. Puisqu'en Sa présence avec les Anges tu te tiens, intercède auprès de Lui pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

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