samedi 17 janvier 2009

Semaine de prière pour l'unité chrétienne

Lire le beau texte de l'Archimandrite Placide DESEILLE du monastère St Antoine Le Grand  ce texte suffit en lui-même à exprimer pleinement la prière pour l'Unité que fait l'Eglise orthodoxe, toute l'année, chaque Dimanche, et à chaque Liturgie, et pas seulement une semaine par an...




SIGNIFICATION ŒCUMÉNIQUE DE LA DIVINE LITURGIE

(extrait de "LA DIVINE LITURGIE" fondé sur le chap.6 du recueil d'articles "Certitude de l'Invisible" par l'Archimandrite Placide DESEILLE (Presses Saint-Serge)

"Le péché est, essentiellement, une œuvre de division. Son instigateur, Satan, est le « diable» (du grec dia­ballô (διαβαλλο) désunir, disloquer), c'est-à-dire le diviseur par excellence. Par le péché, - celui d'Adam et toutes les transgressions commises ensuite par l'humanité ­l'homme s'est non seulement séparé de Dieu, en refusant de rester avec lui en communion de volonté, mais il s'est aussi séparé du monde angélique, séparé des autres hommes avec qui il est perpétuellement en conflit, séparé de toute la création qui se révolte contre lui, tandis qu'il cherche à l'exploiter pour son seul profit.
À l'inverse, l'œuvre de la Rédemption accomplie par le Christ est essentiellement une restauration de l'unité perdue. C'est le corps glorifié du Christ, son corps personnel né de la Vierge Marie et ressuscité en gloire, qui est le centre et le foyer de toute la création rassemblée dans l'unité. C'est en Lui étant mystiquement identifiés par l'énergie divine de l'Esprit-Saint qu'il répand dans nos cœurs, que nous sommes rassemblés dans l'unité, que nous formons le « Christ total », autour duquel tout le cosmos peut retrouver sa cohésion.
Par le baptême, chaque chrétien est déjà greffé sur le corps du Christ, en devient un membre vivant. Mais c'est par l'Eucharistie que l'union de tous dans le Christ s'accomplit en plénitude: « Parce qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un Corps, car tous nous participons à ce pain unique» (l Cor., 10, 17).
L'Eucharistie fait l'Église. Celle-ci n'est rien d'autre que le corps glorifié du Christ uni à ses membres, qu'ils soient déjà auprès de lui dans les cieux, ou qu'ils militent encore sur la terre. Cette Église-Corps du Christ est rendue présente ici-bas partout où existe une communauté de chrétiens qui se rassemblent, dans une ville ou une bourgade, autour de leur évêque ou de l'un de ses prêtres qui le représente, et reçoit de sa main le corps eucharistique du Seigneur. « Mêlée» à ce corps, comme disaient les Pères de l'Église, identifiée à lui, cette communauté locale n'est pas une « partie » du corps du Christ: elle participe à sa plénitude, elle est spirituellement le Christ tout entier, de même que chaque parcelle des saints dons n'est pas une partie du Christ, mais rend présent le Christ tout entier. Et à l'intérieur de chaque Église locale, il ne peut y avoir de discrimination entre chrétiens d'origine ethnique diverses, entre hommes et femmes, entre riches et pauvres. Tous sont un dans le Christ.
Cette ecclésiologie eucharistique a été particulièrement remise en lumière par quelques grands théologiens orthodoxes du XXème siècle, comme le Père N. Afanasieff, de l'Institut Saint-Serge à Paris, ou le Métropolite Jean de Pergame.
L'Eucharistie est ainsi, par excellence, le sacrement de l'Unité. Cependant, une difficulté apparaît: selon la tradition ancienne de l'Église à laquelle l'Église orthodoxe est fermement attachée, l'unité visible de la communauté ecclésiale, qui a son centre dans la célébration eucharistique, n'est véritable que si aucune divergence dans la foi n'existe entre ses membres. La communion au même Pain serait mensongère si elle coexistait avec des divergences dans la profession de foi. Or, au cours des siècles, de telles divergences sont apparues. Des chrétiens estiment contraire à la foi des apôtres et à l'Évangile ce que d'autres considèrent comme une partie du dépôt de la foi, ou un développement légitime de celui· ci. C'est le cas, en particulier, de la juridiction universelle et de l'infaillibilité du pape de Rome, ou de certains aspects de la doctrine des communautés issues de la Réforme.
Les communautés chrétiennes orthodoxes se voient alors dans la nécessité de refuser l'intercommunion ou l'hospitalité eucharistique aux membres d'autres communautés chrétiennes qui ne partagent pas la foi orthodoxe. Pour l'Église orthodoxe, en matière de vie sacramentelle, il ne peut y avoir de milieu entre la communion plénière et la non-communion. Cela n'oblige pas les Orthodoxes à refuser toute validité sacramentelle, toute ecclésialité et toute sainteté aux Églises et communautés non-orthodoxes. Mais, à leurs yeux, la communion sacramentelle reste inséparable de l'accord total dans la foi.
Comment, dès lors, l'Eucharistie peut-elle rester le sacrement de l'unité? Ne l'est-elle que pour ceux qui professent la foi orthodoxe? S'il s'agit de l'unité plénière, de la communion totale, oui, quelque douloureux que puisse être cette situation. L’unité parfaite et visible entre les chrétiens n'existera que lorsque leur communion dans la même foi sera totale. Mais il faut ajouter aussitôt que, de par sa nature même, l'Eucharistie est un ferment d'unité, non seulement entre les chrétiens de confessions différentes, mais entre tous les hommes. En vertu de son incarnation, le Christ, Nouvel Adam, a assumé en lui toute l'humanité, qui est comme potentiellement incluse dans sa nature humaine personnelle. Tout homme est non seulement appelé à s'agréger au corps du Christ, mais d'une certaine façon, incomplète et inchoative, en fait déjà partie. C'est pour cela que le Christ a pu dire que ce que nous faisons au plus démuni d'entre les hommes, c'est à lui que nous le faisons. Dès lors, la prière pour l'unité de tous, l'aspiration à cette unité, n'est pas, pour l'Église, pour toute communauté eucharistique, une simple convenance morale. Elle est une exigence interne, ontologique, jaillissant de son être même. C'est pourquoi, au cours de la Divine Liturgie, l'intercession pour le monde entier, pour l'union de tous, affleure à diverses reprises.
La Divine Liturgie est célébrée en premier lieu pour communiquer « la rémission des péchés et la vie éternelle » à tous ceux qui, déjà, participent au même Pain et boivent à la même Coupe. Mais elle l'est aussi pour le salut de tous les hommes, pour qui le Christ est mort, ressuscité et établi Seigneur de l'univers. Elle est, dans son essence même, intercession pour la paix du monde, pour cette paix qui, dans son sens évangélique, implique la réconciliation de tous dans l'unité du même corps du Christ."

(voir la liste d'autres publications de Père Placide en cliquant sur "lire la suite")

TEXTES DE L’ARCHIMANDRITE PLACIDE DESEILLE

ÉDITÉS PAR LE MONASTÈRE SAINT ANTOINE LE GRAND

  • À l'image et à la ressemblance de Dieu.
  • L'Eucharistie et la divinisation des chrétiens.
  • L'échelle de Jacob.
  • Connaissance et inconnaissance de Dieu.
  • La gloire de Dieu.
  • « La mort est vaincue» - Les fins dernières selon les Pères de l'Église.
  • Le problème du mal.
  • La connaissance de Dieu et la place du théologien dans l'Église.
  • La prière de Jésus dans la spiritualité hésychaste.
  • La Tradition spirituelle orthodoxe.
  • Introduction à la Philocalie.
  • Le combat spirituel selon les Pères du désert
  • Une rencontre de saints.
  • Monachisme, Eucharistie et Pastorale.
  • Le Mont Athos et l'Europe.
  • Ëtre chrétien orthodoxe aujourd'hui.
  • L'Église orthodoxe et l'Occident.
  • La spiritualité catholique romaine et la tradition orthodoxe.
  • Divergences et convergences entre les Traditions orthodoxe et occidentale. - Histoire d'une déchirure - Orthodoxie et Catholicisme.
  • La révolution française et le destin spirituel de l'Europe.
  • «Nous, Romains ... »
  • Points de vue orthodoxes sur l'unité des chrétiens.
  • «Tous, vous êtes un dans le Christ» - Église orthodoxe et nationalisme. - Orthodoxie, uniatisme et œcuménisme


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MONASTÈRE SAINT ANTOINE LE GRAND

26190 SAINT-LAURENT-EN-ROYANS

TEL. 0475477202 - FAX 04 75475368

mardi 6 janvier 2009

Sainte THÉOPHANIE de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ



Tropaire ton 1.
Ton Baptême dans le Jourdain, Seigneur, nous montre l'adoration dûe à la Trinité. La voix du Père T'a rendu témoignage, elle T'a nommé "Fils Bien-aimé" et l'Esprit, sous la forme d'une colombe, a confirmé l'inébranlable vérité de cette parole.
Christ-Dieu, Tu es apparu, Tu as illuminé l'univers, gloire à Toi !
Kondakion ton 4.
Seigneur, Tu T'es manifesté aujourd'hui à l'univers, et Ta lumière a brillé sur nous qui, en toute connaissance, Te chantons : " Tu es venu, Tu es apparu, Lumière inaccessible ! "



dimanche 4 janvier 2009

Homélie de Père Panagiotis pour le Dimanche après la Nativité


Mes chers frères,
Ces jours-ci nos pensées sont tournées vers ces lieux saints où est né Notre Seigneur Jésus Christ. Nous louons et glorifions nous aussi avec les anges, la divine naissance. Nous nous prosternons avec les bergers devant l'enfant divin et offrons avec les mages nos présents : la foi, l'espérance et notre amour pour Notre Seigneur Jésus Christ.
La fuite de Jésus en Égypte et les persécutions qui s'ensuivirent au cours de sa vie, avec comme aboutissement sa crucifixion, sont une sorte de guerre éternelle qui a lieu, depuis l'époque de la chute, entre Satan et Dieu. Entre les forces des ténèbres et la Lumière, entre le dragon et l'Agneau. De cette guerre, Jésus sortira vainqueur. Il brisera l'antéchrist et ses serviteurs. Les hommes des ténèbres le cloueront sur la croix, mais de la colline du Golgotha va briller le soleil qui éclairera la terre entière. Son Église subira le même sort. Elle sera colorée du sang des martyrs, elle sera persécutée mais ne sera pas brisée. Elle triomphera dans la douleur, l'humilité et le martyre.
Dès les premiers pas de sa vie terrestre, Jésus goûte à la coupe amère des persécutions qui l'obligent à fuir, mais simultanément la force et la protection de Dieu le soutiennent.
Le tyran Hérode veut faire mourir l'enfant Jésus et l'Ange de Dieu conseille au protecteur Joseph, de partir avec l'enfant et sa mère en Égypte. Et tandis qu'Hérode, ayant ordonné la tuerie inhumaine des nouveaux-nés de Bethléem croit s'être débarrassé de Jésus, Jésus qui a échappé à la tuerie, grandit silencieusement en pays étranger (l'Égypte) où Il s'est réfugié avec ses parents, afin de retourner, plus fort, en Judée, après la mort d'Hérode, pour prêcher le Royaume des Cieux. Lorsqu'Il commence son oeuvre de salut, Il est calomnié, qualifié de mage, d'ivrogne, d'ami des débauchés et des publicains. Il est poursuivi dans son propre pays et enfin Il est livré par l'un de ses disciples. Il est flagellé, emprisonné, et crucifié par ceux dont Il a été le bienfaiteur.
Les persécutions continuent même après sa Résurrection, envers son Église, ses disciples et ses apôtres et de façon continue envers tous les Chrétiens qui vivent son Évangile dans la foi et la dévotion.
Durant les trois premiers siècles de notre ère, l'Église est appelée Église des martyrs. Ils sont des millions mes martyrs connus et inconnus qui ont versé leur sang pour leur foi en Christ. Ils ont rempli les prisons,rassasié de leur chair les bêtes féroces, coloré la terre entière de leur sang précieux. Cependant plus elle est combattue, plus l'Église du Christ se consolide et excelle.
Après les premières persécutions vinrent d'autres persécutions émanant cette fois du sien de l'Église. Schismes et hérésies ébranlent son unité. Des Chrétiens persécutent d'autres Chrétiens, des frères tuent d'autres frères. L'Église du Christ est bouleversée et sombre dans une grande tristesse qui malheureusement se manifeste encore de nos jours.
Dans les temps nouveaux apparaissent les athées qui avec l'arme de la science, tentent de déraciner la foi des Chrétiens et remplace Dieu par leurs propres dieux. Ce sont des idolâtres. Ils insultent et calomnient l'Église et ses officiants, ridiculisent le "sacré" et s'efforcent d'instaurer à la place de l'Église une religion idolâtre.
Ainsi nous arrivons à notre époque contemporaine où la persécution de Jésus et de son Église prend une forme particulière. La société d'hyper consommation avec l'hyper suffisance des biens matériels entretient une indifférence vis à vis de tout ce qui concerne la vie au-delà de la mort. Les gens aujourd'hui s'intéressent davantage à leur propre corps et très peu à leur âme. Par tous les moyens dont dispose aujourd'hui la société, se développe une redoutable propagande anti chrétienne, anti spirituelle, laquelle a pour nous tous des retombées catastrophiques. Le corps est divinisé, les valeurs morales sont piétinées, les idéaux s'écroulent et une nouvelle religion est prêchée qui a pour centre non pas Dieu, mais l'homme..
Aujourd'hui les persécuteurs du Christ et de son Église portent le masque du "civilisé", du moderne, de l'affranchi, du progressiste et sournoisement oeuvrent dans le sens de la division de l'Église et bouleversent son fonctionnement.
Il est vrai qu'aujourd'hui aussi le Christ est persécuté de même que tous ceux qui croient en Lui. "Ceux qui me persécutent, vous persécutent aussi" a dit le Seigneur à ses disciples, et cela s'applique à tous les croyants. Mais nous, nous ne devons pas désespérer et avoir peur car après la tristesse vient la joie, après le martyre la gloire, après le Golgotha la Résurrection.
Mes frères, Le Christ ne nous a promis dans ce monde gloire, honneurs et richesses.
"Dans ce monde, vous éprouverez de la tristesse, mais soyez confiants, moi j'ai vaincu le monde"
Le Christ avec son Église vaincra de nouveau.
 Avec cette foi et cette espérance,
 contemplons notre avenir en Chrétiens.
 L'Emmanuel est avec nous ! 
Amen.


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Notre prêtre

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Notre Sainte Patronne

TROPAIRE DE SAINTE CATHERINE



Tropaire (ton 5) :

Chantons l'illustre épouse du Christ, Catherine, la protectrice du Sinaï, celle qui est pour nous refuge et secours ; elle fit taire en effet avec le glaive de l'Esprit brillamment les sophismes des impies; désormais, en martyre couronnée, pour tous elle implore la grande miséricorde.

Απολυτίκιο της Αγίας Αικατερίνης
Την πανεύφημον νύμφην Χριστού υμνήσωμεν,
Αικατερίναν την Θείαν και πολιούχον Σινά,
την βοήθειαν ημών και αντίληψιν ότι
εφήμωσε λαμπρώς τους κομψούς
των ασεβών τού Πνεύματος τή μαχαίρα,
και νυν ως μάρτυς στεφθείσα,
αιτείται πάσι το μέγα έλεος.

Kondakion (ton 2) :

En ce jour, amis des martyrs, formez un ch¦ur divin pour glorifier la très-sage Catherine; sur le stade elle a prêché le Christ, en effet, et foulé aux pieds le serpent, elle qui méprisa le savoir des rhéteurs.

+++

De tes vertus, comme rayons de soleil, tu as éclairé les philosophes incroyants. Comme pleine lune pour qui s'avance de nuit, tu dissipas les ténèbres de l'absence de Foi. La souveraine crut en Dieu grâce à toi, et tu confondis le tyran. Bienheureuse Catherine, comme épouse choisie, avec amour tu as rejoins, dans la chambre des Cieux, le Christ, ton époux resplendissant de beauté, et tu as reçu la couronne royale de Sa main. Puisqu'en Sa présence avec les Anges tu te tiens, intercède auprès de Lui pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

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