"SI JE NE VOIS PAS, JE NE CROIRAI PAS"
Il est naturel et humain qu'il y ait des gens qui reçoivent l'évènement de la Résurrection avec défiance et réserve. Même dans le cercle des douze Apôtres il en était déjà ainsi. Thomas, pour le croire, demanda à toucher de ses propres mains la marque des plaies causées par les clous et la lance sur le corps du Christ.
Lorsque l'homme a peu de foi, et que son assise spirituelle se trouve ébranlée, alors le corps cherche des preuves logiques dans le cadre des possibilités de ce monde et de la logique.
Beaucoup de gens aujourd'hui veulent contrôler et comprendre le thème de la foi en Dieu, par la logique et avec leurs sens. Ce qu'ils ne comprennent pas ils le rejettent, et n'acceptent uniquement que ce qu'ils comprennent.
Or la foi est quelque chose qui est au-dessus de la logique. "C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles." (Héb. 11.3) Celui qui veut la mesurer par la logique et avec ses sens n'y parviendra pas. Il lui arrivera ce qui est arrivé à Thomas qui ahuri par le combat intérieur de son âme disait " Si je ne vois pas je ne croirai pas"
Thomas n'était pas incroyant ni croyant sans preuve. Pour croire totalement il voulait pouvoir le confirmer avec ses sens. Ainsi la plupart de ceux qui affirment ne pas croire, en substance ne sont pas des incroyants. Simplement, ils sont faibles spirituellement et ne peuvent pas lutter contre les forces obscures de ce monde qui sont opposées à la foi chrétienne.
Dans les discussions personnelles avec les gens de cette catégorie, sur des sujets concernant la foi, on constate que l'incrédulité est chez eux un problème intérieur. Ils veulent croire, mais ils ne le peuvent pas car il leur manque la vertu qu'on appelle l'humilité et qui conduit à Dieu. Lorsque débute la discussion sur la foi, aussitôt ils détournent le sujet de la conversation et orientent la discussion sur les différentes faiblesses et fautes des chrétiens, clercs et laïcs. Ils ne peuvent pas séparer l'idée de l'homme, la foi de la personne. C’est ainsi qu'ils justifient leur incrédulité laquelle, est surtout due à d'autres causes qui sont les suivantes :
- Leur manque de connaissances sur les vérités religieuses.
2. Le « demi savoir ».
Peu de science éloigne de Dieu. Beaucoup de science rapproche l’homme de Dieu. La science aide la foi, elle ne la rejette pas. C’est ce que proclament les sommités scientifiques, les sages, les chercheurs qui, dans leurs recherches, ont vu la main et la sagesse de Dieu, et ont écrit ensuite avec certitude, comme Einstein, qu’ils n’avaient jamais rien trouvé dans la science qu’il puisse opposer à la foi. Les scientifiques athées n’en sont pas arrivés à l’athéisme par la science mais ils ont voulu justifié leur athéisme en utilisant la science, et de ce fait présenter la science comme un athéisme.
3. Les soucis de la vie quotidienne :
La course pour se procurer le nécessaire à la vie, l’angoisse quotidienne du combat pour la vie, les problèmes du travail et de la famille, le mode de vie moderne avec ses nombreuses exigences, et tant d’autres occupations, ne laissent pas assez de temps à l’homme pour s’occuper de la foi et de Dieu. Les préoccupations de la vie ôtent toute disposition de l’âme au recueillement qui est un présupposé fondamental de la foi.
Le christianisme n’ignore pas les besoins matériels de l’homme, mais comme nous l’affirme le Seigneur Lui-même : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et ce dont vous avez besoin vous sera donné par la grâce de Dieu »
4. Les scandales du clergé :
Il est vrai que les fautes et les scandales des hommes d’Eglise ébranlent la foi des faibles et donnent l’occasion aux ennemis de l’Eglise de la calomnier et de la combattre davantage. Nous ne devons pas cependant relier les personnes à notre foi et à notre Eglise. Le Christ nous donne la réponse nette qui convient dans ce cas-là : « Faites tout ce qu’ils vous enseignent, mettez-le en pratique, mais n’agissez pas conformément à ce qu’ils font, car ce qu’ils enseignent ils ne le pratiquent pas »
C'est-à-dire que notre foi en Dieu ne doit pas dépendre des pratiques des autres hommes ou de leurs actes.
Mes frères,
Pour recevoir de Dieu le don de la foi, nous devons pouvoir assurer trois présupposés :
- Purifier notre âme de toute souillure de notre chair et de notre esprit par le mystère du repentir
- Prier pour le renforcement de notre pauvre foi
- Rechercher et étudier le plus possible afin de connaître ce que nous croyons
A l’appel du Christ et face à Lui, Thomas a pu enfin s’écrier :
AMEN !