jeudi 1 mai 2008

MESSAGE DU METROPOLITE en français

METROPOLE GREC-ORTHODOXE DE FRANCE
EXARCHAT DU PATRIARCHAT ŒCUMENIQUE
7 rue Georges Bizet 75116 PARIS

+ LE METROPOLITE


Au clergé vénérable, aux conseils des paroisses et
aux communautés monastiques de notre sainte Métropole de France

Paris, Pâques 2008
« Il n 'est pas ici, car il est ressuscité ». (Mt 28:6)


Mes bien chers frères,
Deux faits de la vie du Seigneur Jésus suscitent l'émerveillement de tout être humain. L'un, c'est la Passion et la mort sur la Croix, l'autre Sa Résurrection.
Les souffrances de la Crucifixion sont connues de tous et nul n'en douterait sérieusement. Cela s'est passé sous Ponce Pilate, en un lieu connu, devant les autorités religieuses et politiques de l'époque, à une heure précise et, pour ainsi dire, citant saint Jean Chrysostome, «sous le regard de l'humanité toute entière», comme devant la face du monde entier.En revanche, la Résurrection est un événement diffèrent.
Elle a eu lieu le troisième jour de la mise au tombeau, à une heure inconnue, et nous ignorons complètement la manière dont cela s'est passé. Sans que la pierre ne soit roulée de devant l'entrée du saint sépulcre, le Seigneur en est sorti et « par la mort, il a vaincu la mort ». Le compilateur Euthyme Zigabène commente ce fait de la manière suivante : «Le Christ est ressuscité avant que l'ange ne soit descendu, car de même qu 'il est né, Sa Mère gardant sa virginité, de même il est sorti, sans que le scellage du tombeau ne soit entamé ». Autrement dit, le Christ est ressuscité sans que la pierre du tombeau ne soit enlevée, de la même manière qu'Il est né de la toute-sainte Mère de Dieu sans pour autant porter atteinte à sa virginité.
La raison humaine ne met pas en doute la souffrance de la Croix. Il serait même tout à fait possible d'affirmer qu'elle l'accepte et la reconnaît. La difficulté concerne plutôt le fait mystérieux de la Résurrection, mais il nous faut comprendre que Dieu n'a pas voulu démontrer par des signes manifestes la sortie du tombeau, afin de nous inviter ainsi à faire acte de foi et de confiance en la personne de Son Fils. Cependant, une fois ressuscité, II s'est manifesté à maintes reprises, confirmant ainsi, de manière éclatante l'événement suprême et le dogme central de notre foi. Le Christ est celui que Dieu «a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort » (Ac 2:24), comme l'apôtre Pierre le dit dans sa première prédication.
Parmi ces nombreuses apparitions du Christ ressuscité, il est bon de méditer celle qui permit à la Bonne Nouvelle de la Résurrection d'être diffusée par les femmes myrophores. Très tôt, « de grand matin », comme saisies de crainte elles se mirent en route pour se rendre au tombeau. Ces quelques femmes accompagnées de la toute-sainte Mère de Dieu, « l'autre Marie » (Mt 28:1), « achetèrent des aromates pour aller l'embaumer» (Mc 16:1), méprisant ainsi non seulement les multiples dangers, mais aussi les objections de leur raison humaine qui n'avaient de cesse de leur dire que leur entreprise était inutile. La pierre de l'entrée du tombeau était, en effet, fort grande, les gardiens présents et la frayeur partout.
Mais comme le dit un évêque contemporain : « la raison demande, la langue se tait , l'amour marche ». Leur raison disait bien qu'il leur serait impossible de rouler la pierre et de neutraliser les soldats, leur langue n'avait plus alors aucun argument. Cependant, l'amour marchait et lorsqu'elles parvinrent enfin à leur destination, une grande surprise les y attendait. Le tombeau était ouvert et l'ange qui se tenait là leur annonça l'évènement le plus important de toute l'histoire de l'humanité « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : Il est ressuscité, il n 'est pas ici ; voyez l'endroit où on l'avait déposé » (Mc 16:6), leur dit-il. Après les avoir rassurées, il leur annonça la résurrection du Seigneur.
Le tombeau vide fut ainsi le signe de la Réssurection.
Pourquoi l'ange est-il paru, demande saint Jean Chrysostome, « et a-t-il enlevé la pierre de dessus le sépulcre, sinon à cause des femmes qui avaient vu le Sauveur dans le tombeau ? Afin donc qu'elles crussent qu'Il était véritablement ressuscité, on leur a fait voir que le corps n'était plus dans le sépulcre ». Puisque les femmes avaient vu déposer le corps de Jésus dans la tombe, elles devaient donc voir aussi le tombeau vide. Ce n'est que plus tard que le Seigneur lui-même les rencontrera et leur adressera le fameux : «Soyez dans la joie ».
Mais si ces porteuses d'aromates ont certes vu le tombeau vide, cependant ce n'est que par leur foi en la personne du Christ qu'elles ne doutèrent point de Sa résurrection. Nous nous faisons la même chose encore aujourd'hui. Continuellement, nous chantons qu'après avoir «contemplé la Résurrection du Christ, nous adorons le Seigneur Jésus». Bien que vivant au XXIe siècle, nous confessons nous aussi la Résurrection du Christ. Saint Syméon le Nouveau Théologien dit que l'expérience de la Résurrection « naît » dans les coeurs par le biais de la foi. Comment ? En pratiquant les divins commandements, en participant au sacrement de la divine Eucharistie, nous acquérons un peu de cette expérience de la Résurrection du Christ. En vivant de la vie de l'Église, nous acquérons peu à peu la certitude de l'événement salvateur de la Résurrection du Christ.
Certes, en tant qu'hommes, nous vivons souvent dans un sentiment de corruption et d'affliction, le désarroi règne sur notre vie, parfois même divers événements douloureux nous conduisent au seuil du désespoir, mais seule l'expérience de la foi en la Résurrection du Christ peut nous donner la force de nous redresser spirituellement et nous procurer cette joie permanente et inaliénable que le Seigneur donne en partage à tous ceux qui croient en Lui. Grâce à notre foi en la réalité de la Résurrection du Christ, nous pouvons surmonter les obstacles que notre raison humaine n'a de cesse de nous opposer et nous pouvons ainsi témoigner de notre confiance inébranlable en la personne du Seigneur Jésus.
En ma qualité d'évêque du diocèse métropolitain de France, je vous souhaite à tous cette joie inaliénable de la Résurrection, la joie du Règne de Dieu.

Christ est ressuscité !
II est vraiment ressuscité



+Le Métropolite Emmanuel, de France

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TROPAIRE DE SAINTE CATHERINE



Tropaire (ton 5) :

Chantons l'illustre épouse du Christ, Catherine, la protectrice du Sinaï, celle qui est pour nous refuge et secours ; elle fit taire en effet avec le glaive de l'Esprit brillamment les sophismes des impies; désormais, en martyre couronnée, pour tous elle implore la grande miséricorde.

Απολυτίκιο της Αγίας Αικατερίνης
Την πανεύφημον νύμφην Χριστού υμνήσωμεν,
Αικατερίναν την Θείαν και πολιούχον Σινά,
την βοήθειαν ημών και αντίληψιν ότι
εφήμωσε λαμπρώς τους κομψούς
των ασεβών τού Πνεύματος τή μαχαίρα,
και νυν ως μάρτυς στεφθείσα,
αιτείται πάσι το μέγα έλεος.

Kondakion (ton 2) :

En ce jour, amis des martyrs, formez un ch¦ur divin pour glorifier la très-sage Catherine; sur le stade elle a prêché le Christ, en effet, et foulé aux pieds le serpent, elle qui méprisa le savoir des rhéteurs.

+++

De tes vertus, comme rayons de soleil, tu as éclairé les philosophes incroyants. Comme pleine lune pour qui s'avance de nuit, tu dissipas les ténèbres de l'absence de Foi. La souveraine crut en Dieu grâce à toi, et tu confondis le tyran. Bienheureuse Catherine, comme épouse choisie, avec amour tu as rejoins, dans la chambre des Cieux, le Christ, ton époux resplendissant de beauté, et tu as reçu la couronne royale de Sa main. Puisqu'en Sa présence avec les Anges tu te tiens, intercède auprès de Lui pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

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