samedi 14 mars 2009

DIMANCHE de GREGOIRE PALAMAS

« Puisque le Fils de Dieu, dans son incomparable amour pour les hommes, ne s’est pas borné à unir son Hypostase divine à notre nature, en endossant un corps animé et une âme douée d’intelligence, pour apparaître sur terre et vivre avec les hommes, mais puisqu’il s’unit, ô miracle d’une incomparable surabondance, aux hypostases humaines elles-mêmes, en se confondant lui-même avec chacun des fidèles par la communion à son saint Corps, puisqu’il devient un seul corps avec nous et fait de nous un temple de la Divinité tout entière, car dans le Corps même du Christ habite corporellement toute la plénitude de la Divinité, comment n’illuminerait-il pas ceux qui communient dignement au rayon divin de son Corps qui est en nous, en éclairant leur âme comme il illumina les corps mêmes des disciples sur le Thabor ? Car alors ce corps, source de la lumière de la grâce, n’était pas encore uni à nos corps : il illuminait du dehors ceux qui en approchaient dignement et envoyaient l’illumination à l’âme par l’intermédiaire des yeux sensibles ; mais aujourd’hui, puisqu’il est confondu avec nous et existe en nous, il illumine l’âme justement de l’intérieur » (trad. J. Meyendorff, Triades 1, 3, 38).




Évangile : Marc 2, 1-12 (le paralytique)
"En ce temps-là, Jésus rentra à Capernaüm quelques jours après la guérison d’un lépreux. On apprit qu’Il était chez lui, et l’on s’y rassembla en si grand nombre qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte ; et Jésus leur disait la Parole. On vint lui amener un paralytique...."


Homélie de Pater Panagiotis
"Le paralytique dont il est question dans le passage de l'Évangile d'aujourd'hui, mort-vivant cloué sur son lit de douleur n'avait plus aucun espoir de guérison.
Or voici que, dans l'état de détresse où il se trouvait, jaillit soudain l'espoir : il apprit l'arrivée de Jésus à Capernaüm. Il demanda alors à cinq personnes qui lui étaient proches et dévouées de le conduire devant Jésus.
Lorsque Jésus vit le paralytique au corps squelettique, aux yeux pleins de désespoir et au teint jaune, il fut ému de compassion. Avec la puissance de sa parole miraculeuse, le Seigneur, après lui avoir pardonné ses péchés, lui ordonna : "Lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison". Aussitôt son corps paralysé reprit vie et force et il se leva, prit son lit sur son épaule, et traversa la foule qui suivait la scène avec admiration.
C'est un fait réel que dans notre vie il y a beaucoup de douleur et de tristesse. La terre entière est un lieu de lamentations ; les moments de joie et de bonheur ne sont pas très nombreux et passent très vite. La douleur est notre compagne de tous les jours si l'on peut dire. Petits et grands nous souffrons. Il n'existe aucun homme sur terre qui n'ait pas souffert ou qui ne souffrira pas. Certains sont cloués dans un lit d'hôpital, d'autres vivent méprisés dans un pauvre taudis, des vieux sont oubliés dans des hospices, des familles pauvres ne disposent pas du nécessaire pour vivre, des prisonniers sont oubliés pas leurs parents et leurs amis. Des femmes veuves se retrouvent sans aucun secours avec leurs enfants orphelins. Des mères ont leurs enfants malades, des épouses sont au chevet de leur conjoint, et beaucoup d'autres encore sont plongés dans l'affliction et la douleur. Ils adressent à Dieu cette anxieuse question "Pourquoi mon Dieu tant de souffrances ?"

L'affliction dans notre vie provient de la chute. Cette chute, cette dégénérescence, cette dégradation, sont liées à notre nature humaine, dès lors que nous avons été créés avec des éléments matériels qui s'usent, se détériorent et se détruisent avec le temps.
Nous sommes nombreux à nous demander pourquoi Dieu permet tant de misère dans le monde, l'affliction, les souffrances, la mort des petits enfants, les malheurs, les séismes, les inondations, les incendies, les épidémies et tant d'autres choses redoutables...

Voici la réponse :
- D'abord, Dieu permet le mal mais Dieu n'est pas l'auteur des souffrances et des afflictions de l'humanité.
Dans le jardin d'Eden, l'homme ne connaissait pas le mal. Les afflictions et les douleurs n'existaient pas, tout comme elles n'existeront pas dans l'éternité pour ceux qui croiront et suivront Le Christ. Le Seigneur ne dit-Il pas dans Apocalypse 21.4 " Est-ce que je désire que le méchant meure ? N'est-ce pas plutôt qu'il change de conduite et qu'il vive ?"

- Dieu, cependant, utilise toujours nos douleurs et nos afflictions dans un certain but, en voici sept exemples tirés des saintes Ecritures :
1. Dieu utilise notre souffrance comme moyen pour obtenir de nous le repentir comme pour le Fils prodigue et comme il est dit dans Esaïe 26-16 :"Seigneur, ils t'ont cherché quand ils étaient dans la détresse, ils se sont répandus en prières quand tu les as châtiés"
2. Dieu utilise notre souffrance comme moyen de purification et de sanctification et l'Apôtre dans Hébreux 12;11 nous rappelle : "Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice."
3. Le Seigneur utilise notre souffrance également pour nous préserver des chutes insupportables ( arrogance, égoïsme...) et comme c'est le cas pour Paul qui témoigne dans 2 Corinthiens 11:12
"Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir."

4. Le Seigneur utilise aussi notre souffrance pour mettre notre foi à l'épreuve comme ce fut le cas pour Job.

5. Le Seigneur utilise notre souffrance pour éprouver notre patience selon les préceptes de St Paul dans Hébreux 12;5-9 :" Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie?"
6. Il se peut également que le Seigneur manifeste sa gloire dans notre souffrance comme dans le récit de la résurrection de Lazare (Jean 11:3)"Les soeurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n’est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle."
7. Le Seigneur utilise enfin notre souffrance pour que nous soyons consolés et afin que nous puissions consoler les autres.St Paul nous le dit dans 2 Corinthiens 1;4 :" Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!"
Mes frères lorsque Dieu permet les afflictions dont nous pouvons être l'objet, il les utilise toujours dans un but, comme nous l'avons vu dans le verset cité plus haut : faire de nous des participants à ses bénédictions et à sa gloire. De même nous devons croire que ce que permet Dieu, oeuvre pour notre bien conformément à sa parole.
Les soupirs et les afflictions dont nous sommes l'objet dans la présente vie sont atténués par l'évènement car "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." comme il est dit dans romains 8;28.
Donc, quoi que ce soit que Dieu permette qui se produise au cours de notre vie, aussi incompréhensible que cela puisse nous pâraître, rappelons-nous que Dieu ne cesse jamais de nous manifester sa miséricorde infinie.
Amen.

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TROPAIRE DE SAINTE CATHERINE



Tropaire (ton 5) :

Chantons l'illustre épouse du Christ, Catherine, la protectrice du Sinaï, celle qui est pour nous refuge et secours ; elle fit taire en effet avec le glaive de l'Esprit brillamment les sophismes des impies; désormais, en martyre couronnée, pour tous elle implore la grande miséricorde.

Απολυτίκιο της Αγίας Αικατερίνης
Την πανεύφημον νύμφην Χριστού υμνήσωμεν,
Αικατερίναν την Θείαν και πολιούχον Σινά,
την βοήθειαν ημών και αντίληψιν ότι
εφήμωσε λαμπρώς τους κομψούς
των ασεβών τού Πνεύματος τή μαχαίρα,
και νυν ως μάρτυς στεφθείσα,
αιτείται πάσι το μέγα έλεος.

Kondakion (ton 2) :

En ce jour, amis des martyrs, formez un ch¦ur divin pour glorifier la très-sage Catherine; sur le stade elle a prêché le Christ, en effet, et foulé aux pieds le serpent, elle qui méprisa le savoir des rhéteurs.

+++

De tes vertus, comme rayons de soleil, tu as éclairé les philosophes incroyants. Comme pleine lune pour qui s'avance de nuit, tu dissipas les ténèbres de l'absence de Foi. La souveraine crut en Dieu grâce à toi, et tu confondis le tyran. Bienheureuse Catherine, comme épouse choisie, avec amour tu as rejoins, dans la chambre des Cieux, le Christ, ton époux resplendissant de beauté, et tu as reçu la couronne royale de Sa main. Puisqu'en Sa présence avec les Anges tu te tiens, intercède auprès de Lui pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

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