dimanche 8 mars 2009

DIMANCHE DU TRIOMPHE DE L'ORTHODOXIE


Homélie de Pater Panagiotis

Mes chers frères,
Le premier Dimanche du Grand Carême est consacré à l'Orthodoxie. A la victoire et au triomphe de la juste foi contre les hérésies.
L’Église a deux ennemis. L’un est extérieur et l’autre est extérieur. L’ennemi extérieur c’est l’idolâtrie, l’ennemi intérieur est l’hérésie. L’Église a beaucoup souffert de ces deux ennemi et en souffre toujours, car il y a encore des idolâtres et des hérétiques.
Une hérésie qui ravagea L’Église pendant plus d’un siècle fut l’iconoclasme. C’est à dire le combat que livrèrent les hérétiques contre les icônes vers le 8ème siècle (726-843) Ils prétendaient que le fait d’avoir des icônes dans les églises et de les vénérer relevait de l’idolâtrie.
Ce mauvais enseignement amena un grand bouleversement au sein de L’Église et fut à l’origine de persécutions et de tortures à l’encontre de saints hommes qui luttèrent pour défendre la foi au péril de leur vie.
Ces hommes-là L’Église les considère comme des Confesseurs de la foi. Tels sont St Jean Damascène, Théodore Stoudite, et bien d’autres. Avec zèle et opiniâtreté ils défendirent la foi de L’Église au sujet des icônes jusqu’à la victoire finale de l’Orthodoxie en 843. Les saintes images retrouvèrent dès lors leur place dans L’Église
Et le peuple fidèle se prosterne devant elles non pas pour les adorer, car l’adoration n’appartient qu’à Dieu. Nous n’adorons pas les icônes, nous nous prosternons devant elles pour les personnes qu’elles représentent, celles du Christ, de la Sainte Vierge et de outs les saints. St Jean Damascène les qualifie également de « livres des illettrés ».
St Basile le Grand a dit que « l’honneur que l’on rend à l’icône n’est pas pour l’image elle-même mais s’adresse à l’archétype, c'est-à-dire au Christ. »
Les icones ne sont pas des peintures ni des photographies mais des objets sacrés qui ont été établis conformément à la Tradition de notre Église pour le culte divin des chrétiens. Elles sont le « livre de la foi toujours ouvert sous les yeux des illettrés et des des instruits. Elles nous révèlent toue la vie du Christ sur la terre, la vie de la Toute Sainte, elles représentent l’ascèse et la vie de tous les saints.
En peu de mots c’est cela la juste foi de L’Église au sujet des icônes, et c’est le triomphe de cette foi et c’est le triomphe de cette foi que nous fêtons aujourd’hui. C’est pourquoi ce jour est appelé le Dimanche de l’Orthodoxie.
Mémoire éternelle pour les dignes et invincibles combattants et martyrs de notre foi, qui, pour l’Orthodoxie, ont renoncé aux choses agréables du monde, et avec joie se sont sacrifiés pour elle.
Aujourd’hui où L’Église est diffamée et durement calomniée, sa force et sa substance contestées par beaucoup il est bon de parler de sa fondation et de sa marche dans le monde, pour voir et comprendre à travers l’histoire, que L’Église n’est pas une construction humaine mais une fondation divine, un système avec à sa tête le Christ, dont le but est de sauver l’homme et de la conduire « de la servitude de la corruption à la liberté de la gloire de Dieu » (Rom. 8-21)
Il y a deux mille ans, lors de sa fondation, L’Église était composée d’un petit groupe d’hommes illettrés (actes 4-13) ayant comme chef un inconnu, charpentier de son métier (nous parlons ici du Christ en tant qu’homme) sans diplômes, sans argent, sans protecteurs ? Ces hommes malgré leur petit nombre entreprirent de « renouveler » le monde et de guider les hommes vers la nouvelle vie avec la grâce de Dieu. Ils n’étaient que douze et leurs ennemis étaient des millions. Pauvres, nus et illettrés étaient les Apôtres, alors que leurs adversaires étaient riches, forts et instruits. Et pourtant, du fond de leur faiblesse et de leur pauvreté a germé la force et la gloire.
Après la descente du Saint Esprit (à la Pentecôte) L’Église reçoit la bénédiction de Dieu et déploie se ailes dans le monde entier.
Prêcheurs et évangélistes se dispersent à travers le monde afin de transmettre la lumière de la Vérité et de l’Amour. Paul en Europe, Pierre en Judée et en Asie, André au Pont-Euxin (la mer Noire), Thomas en Perse, Matthias en Éthiopie. Plus tard Grégoire en Arménie, Frumence en Abyssinie, Nina en Géorgie, Thomas en Inde Syméon Stylite en Arabie, Cyrille et Méthode chez les Slaves, Boniface chez les Allemands. Ils prêchèrent l’Evangile partout, dans des pays de sauvages et d’idolâtres.
Dans sa mission sacerdotale, L’Église a été confrontée au x forces des ténèbres. Après les premières persécutions qui ont coloré la terre du sang des saints martyrs, vinrent les guerres intérieures es hérésies qui ont déchiré « la tunique » de l’unité de L’Église.
L’égoïsme satanique et les passions humaines divisèrent les frères chrétiens et provoquèrent des orages spirituels au sein de L’Église du Christ. Plus tard le fanatisme matériel et la haine anti ecclésiastique, la divinisation de la technologie et des forces humaines ces dernières années, ont combattu L’Église avec des méthodes hypocrites dans le but de la dévaster et de la faire disparaître.

Nous en arrivons maintenant à l’époque d’aujourd’hui qui est celle de la liberté, de la démocratie, du progrès et des droits de l’homme. En ce qui concerne L’Église rien n’a changé. Tantôt ouvertement tantôt sournoisement elle est persécutée dans le seul but de la rayer de la vie de l’homme. Mais ses ennemis ignorent que L’Église est dirigée par le Christ (Matth. 16-18)
Mes frères, le triomphe de l’Orthodoxie de ce jour nous rappelle aussi le devoir de tous les orthodoxes envers L’Église. Nous devons mettre tout en œuvre pour la transmission de la juste foi et l’observance de l’unité avec laquelle le Saint Esprit nous a unis par le lien de la paix (Eph.) ayons une vie vertueuse comme les défenseurs de l’Orthodoxie que nous honorons aujourd’hui. Faisons notre devoir auprès de nos frères qui veulent connaître la lumière de l’Orthodoxie. L’Apôtre Philippe lorsqu’il découvrit le Christ s’empressa d’appeler les autres. Faisons-en de même nous aussi.
La lumière de l’Orthodoxie doit briller dans le monde entier. L’Orthodoxie est notre héritage sacré et nous devons le proclamer au monde entier. Cette lumière divine pour laquelle nos Pères ont lutté pour la conserver toujours brillante, transmettons-la à nos frères dans , et hors de L’Église. Ne les privons pas de cette grande espérance.
Amen

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TROPAIRE DE SAINTE CATHERINE



Tropaire (ton 5) :

Chantons l'illustre épouse du Christ, Catherine, la protectrice du Sinaï, celle qui est pour nous refuge et secours ; elle fit taire en effet avec le glaive de l'Esprit brillamment les sophismes des impies; désormais, en martyre couronnée, pour tous elle implore la grande miséricorde.

Απολυτίκιο της Αγίας Αικατερίνης
Την πανεύφημον νύμφην Χριστού υμνήσωμεν,
Αικατερίναν την Θείαν και πολιούχον Σινά,
την βοήθειαν ημών και αντίληψιν ότι
εφήμωσε λαμπρώς τους κομψούς
των ασεβών τού Πνεύματος τή μαχαίρα,
και νυν ως μάρτυς στεφθείσα,
αιτείται πάσι το μέγα έλεος.

Kondakion (ton 2) :

En ce jour, amis des martyrs, formez un ch¦ur divin pour glorifier la très-sage Catherine; sur le stade elle a prêché le Christ, en effet, et foulé aux pieds le serpent, elle qui méprisa le savoir des rhéteurs.

+++

De tes vertus, comme rayons de soleil, tu as éclairé les philosophes incroyants. Comme pleine lune pour qui s'avance de nuit, tu dissipas les ténèbres de l'absence de Foi. La souveraine crut en Dieu grâce à toi, et tu confondis le tyran. Bienheureuse Catherine, comme épouse choisie, avec amour tu as rejoins, dans la chambre des Cieux, le Christ, ton époux resplendissant de beauté, et tu as reçu la couronne royale de Sa main. Puisqu'en Sa présence avec les Anges tu te tiens, intercède auprès de Lui pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

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