Une semaine avant l’arrivée triomphale dans Jérusalem, notre Église présente Jésus prédisant à ses disciples les souffrances qu’Il devait endurer pour le salut de l’humanité. Il voulait de ce fait les préparer psychologiquement afin de ne pas ébranler leur foi, lorsqu’ils le verraient suspendu sur la croix. Il leur annoncé à l’avance avec netteté et en détail tous les malheurs qui devaient lui arriver : son arrestation, les moqueries, les crachats, les humiliations, la crucifixion, l’inhumation mais aussi
Mais les disciples ont mal compris ses paroles, croyant que leur maître serait glorifié en tant que roi de ce monde. Et chacun essayant d’évincer l’autre, s’empressa de demander la primauté, l’honneur et la gloire. Mais le Seigneur leur dit : « Celui qui veut se valorise parmi vous, qu’il soit votre serviteur. Et que celui qui veut être le premier qu’il soit l’esclave de tous ».
Nous voyons donc dans l’Evangile de ce jour que les disciples du Christ ont eux aussi une vision mondaine de son royaume et non divine. C’est pourquoi ils demandent la primauté. Ainsi de cette façon ils expriment la foi de la nation hébraïque, qui attend son sauveur (et elle l’attend encore à ce jour) qui le délivrerait de la tyrannie des Romains et qu’il siègerait avec gloire sur le trône de David. Or le Christ exclut cette éventualité. Dans son royaume, il n’y aura pas de dominateurs, ni de chefs mais des serviteurs.
Pour Jésus, le pouvoir se trouve dans la diaconie, au service des autres, et l’honneur et la gloire dans l’humilité.
« Ceux que l’on considère comme les chefs des nations se comportent envers les peuples comme s’ils étaient les maîtres absolus de ceux-ci. Et ceux qui sont investis de grandes dignités parmi les hommes font mauvais usage de leur pouvoir et les tyrannisent comme s’ils étaient leurs esclaves. Mais parmi vous, on ne doit pas constater une telle attitude égoïste ni un tel comportement » nous dit le Christ dans l’Evangile d’aujourd’hui.
Pour Dieu, grand et premier n’est pas celui qui brille de l’extérieur, avec des signes distinctifs de ses dignités et de la place qu’il occupe, mais celui qui est orné par la splendeur de la vertu.
Tous les saints et les justes de Dieu ont vécu comme des serviteurs au près des hommes. Ils n’ont pas recherché l’acquisition du pouvoir mondain mais ont combattu et peiné afin d’acquérir des dons spirituels ; et tous ceux que
Le mystère de
A
Depuis l’époque des apôtres jusqu’à aujourd’hui, l’Église, telle une présence vivante du Christ dans le monde, continue à œuvrer pour le salut de hommes. Avec
Beaucoup de chrétiens orthodoxes, avec des conceptions mondaines, comme au temps des Apôtres voudraient l’Église forte et puissante. Ils croient qu’une Église riche pourrait répondre aux besoins de l’époque et voyant l’Église orthodoxe faible et limitée en moyens, en sont ébranlés et perdent leur confiance. Mais ils ignorent que l’ Église c’est le Christ Lui-même et que la vie de l’ Église c’est la vie même du Christ. Jésus Christa régné lorsqu’Il s’est élevé au Golgotha. L’Église excelle lorsqu’elle est crucifiée, lorsqu’elle souffre. Ainsi le Christ devenait Roi du monde lorsqu’on l’insultait et qu’Il portait la couronne d’épines. Ainsi l’Église règne et conquiert les âmes des hommes lorsqu’elle se sacrifie et se mortifie.
Ces jours-ci nous allons vivre la marche pénible du martyre du Christ au Golgotha. Nous le verrons nu et ensanglanté comme le dernier des brigands. Mais nous ne serons pas ébranlés par son silence et sa faiblesse devant la violence et la méchanceté des hommes, car nous croyons que sa force réelle se trouve dans l’humilité et le sacrifice de l’amour.
L Église suit la route du Christ. C’est cette route que doit suivre chaque fidèle. La route du Golgotha nous révèle notre destination qui est la résurrection pour la vie éternelle. Ce qui implique un ferme renoncement à nos passions et nos faiblesses.
L’esprit d’arrogance et de force est contraire à l’esprit du Christianisme qui est un esprit de contrition. Dans l’Église du Christ il n’y pas de place pour l’orgueil, la violence, la tyrannie et la manie du pouvoir. Dans l’Église, les dons s’obtiennent par l’humilité et l’amour et non comme cela se passe dans le monde lorsque l’on donne les places et l’on accorde les dignités.
Le but de notre vie c’est la conquête de la vie éternelle. Pour que notre désir puisse se réaliser il nous suivre le chemin de Dieu, mettre en pratique son divin Evangile tout au long de notre vie.
Le « chemin » du Seigneur est en pente, plein de douleur et d’affliction, mais il nous conduit à la joie de
Amen
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